Depuis le 7 mars et le début d’une grève reconductible contre la réforme des retraites, les déchets s’accumulent dans certaines rues de la capitale. Ce sont 5.600 tonnes de déchets qui n’avaient toujours pas été ramassées lundi 13 mars.
Une situation différente selon les quartiers. C’est ce qu’ont pu remarquer les Parisiens ces derniers jours, alors que 5.600 tonnes de déchets n’avaient toujours pas été ramassées dans certaines rues de la capitale ce lundi selon la mairie, depuis l’entrée en grève des éboueurs municipaux le 7 mars dernier contre la réforme des retraites.
Et pour cause, selon la CGT 60% des éboueurs municipaux seraient toujours en grève, et trois usines d'incinération aux portes de la capitale, celles d'Ivry-sur-Seine, d'Issy-les-Moulineaux et de Saint-Ouen, sont par ailleurs à l'arrêt, expliquant ces poubelles débordantes dans certains quartiers, parfois alignées sur toute la largeur des trottoirs.
Une organisation hybride
Ainsi, naturellement, les arrondissements les plus touchés sont ceux qui dépendent de la Direction de la propreté de l’eau (DPE) : «les services municipaux assurent la collecte dans les 2e, 5e, 6e, 8e, 9e, 12e, 14e, 16e, 17e, et 20e, la collecte des autres arrondissements est réalisée par des entreprises privées», indique la mairie de Paris sur son site.
Pour les autres secteurs, l’entreprise Pizzorno par exemple s’occupe des déchets du 15e arrondissement, Sepur du 13e, Urbapropreté du 11e et du 19e et Derichebourg des 18e, 10e, 7e, 1er, 3e et 4e arrondissements. Parmi elles, une seule fait grève.
En effet, les salariés de l’entreprise Pizzorno, qui collectent également les déchets de plusieurs communes du Val-de-Marne, ont bloqué la veille l’accès à un des dépôts pour les camions-bennes.
La CGT rappelle que les éboueurs et les conducteurs peuvent pour l'heure prétendre à la retraite à 57 ans sans bonification, un âge repoussé à 59 ans en cas d'adoption de la réforme.