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Réforme des retraites : Bruno Retailleau renonce à son amendement sur l’accélération de la suppression des régimes spéciaux

Bruno Retailleau souhaitait que la suppression des régimes spéciaux touche également les salariés actuels. [LUDOVIC MARIN / AFP]

Le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a renoncé samedi 11 mars à présenter son amendement emblématique, qui demandait que la suppression des régimes spéciaux concerne aussi les salariés actuels, donnant un nouveau coup d'accélérateur à l'examen de la réforme des retraites au Sénat.

Nouveau coup d’accélérateur à la chambre haute. Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat, a renoncé ce samedi à défendre l’amendement qu’il portait pour accélérer l’extinction des régimes spéciaux.

Ce retrait, intervenu en début d'après-midi, a eu pour effet de faire passer de quelque 630 à environ 360 le nombre d'amendements restant à examiner. Il a en effet rendu caducs la multitude de sous-amendements déposés par la gauche en riposte, dont la présentation aurait duré plusieurs heures.

L'amendement du chef des sénateurs LR n'avait quoi qu'il en soit pas été retenu par le gouvernement dans la liste de ceux inclus au texte devant être soumis à un «vote unique» au terme des débats.

Ceux-ci doivent normalement s'achever d'ici à dimanche minuit pour que ce scrutin puisse avoir lieu, comme le souhaite la droite majoritaire au Sénat, de même que le gouvernement, soucieux de donner une légitimité démocratique à sa réforme rejetée par une majorité de Français.

Bruno Retailleau souhaitait que la suppression progressive des régimes spéciaux, prévue dans le texte du gouvernement pour les nouveaux embauchés, concerne aussi les salariés actuels.

Le gouvernement attaché à la «clause du grand-père»

Il proposait «une convergence (entre les régimes, NDLR) jusqu'en 2040» estimant qu'il n'y «avait rien de brutal alors que pour tous les Français, à partir du 1er septembre, la réforme commencera progressivement à s'appliquer».

Mais le gouvernement est contre et a maintenu son attachement à «la clause du grand-père», réservant la mesure aux futures embauches.

Le gouvernement a déployé vendredi les grands moyens pour accélérer et s'assurer la tenue d'un vote, en dégainant l'article 44.3 de la Constitution. Ce dernier permet un vote unique sur l'ensemble du projet de loi, sans mettre aux voix les amendements auxquels le gouvernement est défavorable.

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