Aurore Bergé a été émue aux larmes alors qu'elle tentait de défendre auprès des députés qui l'accusaient «d'instrumentalisation» sa proposition de loi visant à étendre la peine complémentaire obligatoire d'inéligibilité à une série de violences aggravées, dont celles sur conjoint.
Une nouvelle journée mouvementée à l'Assemblée nationale. Après les deux bras d'honneur adressés par Eric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, au député LR Olivier Marleix, la présidente du groupe Renaissance, Aurore Bergé, a été émue aux larmes lors de l'examen de sa proposition de loi sur l'inéligibilité des auteurs de violences conjugales ou intrafamiliales.
«Je sais de quoi je parle»
Accusée d'«instrumentalisation» par les oppositions et alors que la séance était déjà houleuse, la députée a assuré être «sincère». «Aucune femme dans cet hémicycle n'a à accepter les procès en opportunisme politique sur la question des violences. Aucune femme», a-t-elle martelé face à aux députés LFI-NUPES, qui remettaient en doute sa sincérité.
«Je sais de quoi je parle», a-t-elle ajouté, au bord des larmes, répondant aux invectives de Danièle Obono, députée LFI de la 17e circonscription de Paris.
"Je sais de quoi je parle quand je parle des violences conjugales", déclare @auroreberge, en réponse aux interpellations l'accusant d'instrumentaliser le sujet à des fins politiciennes. "Je n'entendrai pas une minute de plus que je ne suis pas sincère dans ce combat". #DirectAN pic.twitter.com/Gb1KhmEnM2
— LCP (@LCP) March 7, 2023
la proposition de loi rejetée
Le texte présenté par Aurore Bergé entendait élargir la peine complémentaire obligatoire d'inéligibilité à une série de violences aggravées : celles commises sur un mineur de moins de 15 ans, une personne vulnérable, le conjoint ou encore en cas de motivation raciste, lorsqu'elles ont entraîné une incapacité totale de travail inférieure ou égale à 8 jours - la loi couvre déjà les ITT de plus de 8 jours.
L'Assemblée nationale a rejeté la proposition de loi par 140 voix contre 113 et 14 abstentions.