Les sénateurs, majoritairement de droite, ont approuvé ce mardi en commission le projet de réforme des retraites du gouvernement, dans une version amendée prévoyant notamment une disposition en faveur des mères de famille. Le texte sera examiné dans l’Hémicycle à partir de jeudi.
Une étude moins embouteillée qu’à l’Assemblée nationale. Arrivé ce mardi 28 février au Sénat, le projet de réforme des retraites du gouvernement a été approuvé en commission par la chambre haute du Parlement. Il s’agit d’une version amendée, qui prévoit notamment de prendre en compte la disposition des Républicains en faveur des mères de famille. Pour rappel, les élus LR avaient indiqué vouloir «modifier le texte» avant de le voter.
Invité sur CNEWS ce mardi matin, Bruno Retailleau, chef des sénateurs LR, avait d'ailleurs rappelé sa volonté de «réparer les injustices faites aux femmes et aux mères de famille». L’amendement vise ainsi à accorder une «surcote de 5%» à celles qui ont eu une carrière complète.
Bruno Retailleau à propos de la réforme des retraites : «On veut réparer quelques injustices» dans #LaMatinale pic.twitter.com/rTOpJ4cAI6
— CNEWS (@CNEWS) February 28, 2023
Afin de faciliter l’embauche des seniors, les sénateurs ont également proposé un nouveau CDI, qui serait exonéré de certaines cotisations sociales.
Les sénateurs LR ont également déposé un amendement afin de supprimer les régimes spéciaux plus tôt que prévu.
Depuis quelques jours, l’exécutif a multiplié les gestes d’ouverture à l’égard de la droite, majoritaire dans l’Hémicycle. «Je souhaite que le Sénat puisse enrichir» le texte, avait déclaré samedi le président Emmanuel Macron dans les travées du Salon de l'agriculture.
La gauche fermement opposée au texte
Les amendements approuvés mardi en commission devront être revotés en séance, comme le veut la règle applicable aux textes budgétaires. De ce fait, la gauche, forte de près d’une centaine de sénateurs, compte bien faire entendre son opposition. «Les Français doivent savoir qui vote quoi», avait déclaré dimanche Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat, dans un entretien accordé aux Echos.
La gauche sénatoriale doit dévoiler ce mercredi sa stratégie pour lutter contre le vote de ce texte.
Le coup d’envoi des débats dans l’Hémicycle du Sénat est prévu pour ce jeudi jusqu’au 12 mars prochain. Si à minuit, les sénateurs n’ont pas voté l’ensemble du texte, il sera quand même transmis en commission mixte paritaire, qui rassemble sept députés et sept sénateurs.