Les sénateurs LR ont déposé un amendement au projet de réforme des retraites, afin de supprimer les régimes spéciaux plus tôt que prévu.
Dix jours après la fin des discussions à l'Assemblée nationale, la Commission des Affaires sociales du Sénat doit examiner, ce mardi 28 février, un amendement au projet de réforme des retraites. Déposé par les sénateurs Les Républicains, il vise à accélérer la suppression des régimes spéciaux.
A l'heure actuelle, le projet de loi porté par le gouvernement prévoit la fin de cinq d'entre eux : ceux des Industries électriques et gazière (IEG), de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), des clercs et employés de notaire (CRPCEN), de la Banque de France et des membres du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
«La clause du grand-père»
Mais cette suppression, en l'état actuel, répond à ce que l'on appelle «la clause du grand-père». Cette expression est utilisée pour évoquer la mise en place d'une réforme qui ne s'appliquera qu'aux nouvelles embauches et non aux travailleurs déjà en place au moment où elle est prononcée.
Dans le cas de la réforme des retraites, cela signifie que seuls «les agents recrutés à compter du 1er septembre 2023» seront privés de régimes spéciaux. Les élus Les Républicains estiment qu'ainsi les effets de la mesure mettront trop de temps à se faire sentir.
Voila pourquoi, avec cet amendement, ils proposent que la suppression des régimes spéciaux soit étendue aux agents actuels. D'après les informations de franceinfo, ces sénateurs ont imaginé un allongement progressif de la durée de cotisations à partir de 2025, jusqu'à un âge légal de 64 ans pour tous les agents en 2040.
Une mesure qui pourrait envenimer le conflit social déjà brûlant autour de la réforme des retraites. Pour rappel, les quatre syndicats représentatifs de la SNCF, de même que ceux de la RATP, ont lancé un appel à la grève reconductible à partir du 7 mars.