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Bordeaux : il se fait voler son scooter, la fourrière lui réclame 3.000 euros pour le récupérer

Un jeune homme s'est fait voler son scooter. La fourrière lui demande 3.000 euros pour le récupérer. [GABRIEL BOUYS / AFP]

Un jeune Bordelais s’est fait voler son scooter. La police l’a retrouvé dans une fourrière mais pour le récupérer, elle lui a demandé de payer une facture très salée.

En rentrant de vacances l’été dernier, un jeune habitant de Bordeaux s’est fait voler son scooter. Il a alors porté plainte immédiatement au commissariat. Quelques temps plus tard, il a reçu un appel d’un policier qui l’avertit que son deux-roues a été retrouvé abandonné dans la rue. Le jeune homme a donc du aller le chercher dans la fourrière où il a été déposé. Selon, le policier, avec une simple demande de restitution faite au commissariat, le jeune homme pouvait récupérer son scooter. 

Pourtant, selon Actu.fr, tout ne va pas se passer comme prévu pour l’étudiant de 23 ans. En effet, une fois sur place, la fourrière lui a réclamé 749 euros pour «des frais de remorquage, des frais de restitution ainsi que des frais de gardiennage de 20 euros par jour», a-t-il rapporté avant d’ajouter : «C’était plus cher que la valeur de mon scooter. J’ai refusé de payer». Son assurance ne couvrant pas les frais et sans réponse du procureur de la République, il a décidé d’abandonner son scooter.

Une facture exorbitante

Quelques mois plus tard, le jeune homme a décidé de revenir à la fourrière avec la somme demandée pour récupérer son deux-roues. Sur place, il a déchanté très rapidement : «J’y suis allé le 14 février et on m’a réclamé 3.046,42 euros. Ils me font alors comprendre qu’il n’y a pas d’arrangement possible et que ça finira en justice, qu’ils seront payés dans tous les cas même si j’abandonne mon scooter. Aucun état d’âme», avant d'ajouter: «C’est fou, c’est censé être moi la victime et on me menace de me traîner en justice si je ne règle pas la facture». 

L’entreprise a assuré que le jeune homme était un mauvais payeur et a expliqué que «si la personne en question juge que le tarif est exorbitant aujourd’hui, elle n’avait qu’à payer dès le début. Notre activité est réglementée et supervisée par la préfecture. Tout a un prix !» Pourtant, le montant demandé n’est pas exact. Les frais de gardiennage pour les deux-roues sont fixés à 3 euros par jour, et non 20. De plus, le particulier n’a pas à régler la note s’il abandonne son véhicule. Dans l’agglomération bordelaise, c’est Bordeaux Métropole qui a la compétence fourrière et doit payer.

L’avocat bordelais Karim Kanane, spécialiste des affaires liées aux délits routiers, a estimé que l'étudient était dans son bon droit. Il a expliqué que «la fourrière devait explicitement et par écrit informer le propriétaire des frais de gardiennage qui risquaient de lui incomber. Sans cette information, il est possible de remettre en cause les frais de gardiennage». 

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