L'actrice Adèle Haenel, connue pour son rôle dans «Portrait de la jeune fille en feu», s'est montrée sévère envers le gouvernement alors qu'elle participait à un meeting à Paris, ce lundi 20 février.
L'actrice césarisée n'a pas mâché ses mots. Adèle Haenel a affirmé que le gouvernement «était composé de violeurs», lors d'une réunion organisée par le collectif «Du Pain & Des Roses», une branche de l'organisation politique Révolution permanente, ce lundi 20 février à Paris, dans l'enceinte de l’université Paris 8.
La comédienne de 34 ans était présente pour réagir sur la réforme des retraites, majoritairement rejetée par une grande partie des Français.
«Si aujourd’hui le gouvernement commence à agiter le fait que cette réforme est féministe, c'est d'autant plus inquiétant que ce gouvernement est en soi composé de violeurs, ce qui est déjà mauvais signe», a expliqué Adèle Haenel, insistant sur ce point. «On dirait même que c'est un critère de sélection», a-t-elle déclaré.
"Je suis là pour afficher mon soutien aux grévistes. Pour moi, la seule manière de changer les choses, c'est de s'organiser tous ensemble, de lutter collectivement pour qu'un autre monde advienne et renverser le monde capitaliste." Adèle Haenel pic.twitter.com/c1LodzhXau
— Révolution Permanente (@RevPermanente) February 20, 2023
Connue pour son implication dans le mouvement #MeToo et ses sorties contre le réalisateur Roman Polanski, accusé d'abus sexuels sur mineurs, Adèle Haenel a insisté sur le fait que sa présence à cette réunion était motivée par «la mise en place d'une grève générale».
«Renverser le système capitaliste»
Adèle Haenel s'est montrée déterminée à «afficher son soutien à la grève et aux grévistes», dénonçant un problème de système, qui engendrerait d'autres conséquences.
«La question des violences sexuelles est clairement une question de système», a expliqué l'actrice, qui «pense que la seule manière de changer les choses est de s'organiser tous ensemble, de lutter collectivement pour qu'un autre monde advienne, et renverser le système capitaliste qui est de toute manière la cause principale des violences sexuelles et sexistes».
«Le gouvernement ne nous entendra que si nous les forçons. Et pour ça, il faut bloquer l'économie, et forcer à la grève générale et reconductible, après le 7 et 8 mars prochains», a précisé l'actrique césarisée en 2014 pour sa performance dans Suzanne.