Après l'«acte de sabotage» survenu le 24 janvier dernier ayant paralysé le trafic au départ et à l'arrivée de la Gare de l'Est, le ministre des Transports Clément Beaune vient d'annoncer que l'Etat allait débloquer 5 millions d'euros pour sécuriser les sites sensibles de la SNCF en Ile-de-France.
Des sites clés à protéger. 5 millions d'euros supplémentaires vont être débloqués par l'Etat pour sécuriser les points sensibles de la SNCF en Ile-de-France, a annoncé Clément Beaune ce mercredi, après qu'un «acte de sabotage», comme l'a qualifié la SNCF, a fortement perturbé pendant près de 3 jours la circulation des trains Gare de l'Est à Paris, fin janvier.
«renforcer la sécurisation du réseau francilien»
«Il est impératif de renforcer la sécurisation du réseau francilien [...] C'est le plus utilisé de France. Et un acte de malveillance peut avoir de très grosses répercussions comme on l'a vu à la Gare de l'Est», s'est ainsi exprimé le ministre délégué chargé des Transports, à l'occasion d'un déplacement mercredi après-midi dans une station électrique de SNCF Réseau en Seine-Saint-Denis (93).
Une aide supplémentaire qui vient s'ajouter aux quelque 21 millions d'euros investis par la SNCF pour 2023 et 2024 pour s'équiper de clôtures, alarmes et autres caméras de vidéosurveillance afin d'empêcher les intrusions et d'assurer la sécurité de 109 sites jugés sensibles dans la région francilienne. Des points clés, jugés prioritaires notamment parce qu'ils desserviront un certain nombre de sites olympiques pendant les JO de Paris 2024.
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 «sont l'occasion de se poser la question de la sécurisation des sites sensibles de la SNCF, et d'accélérer ou amplifier les choses. Cela pourra bénéficier à tout le monde», a souligné le ministre, expliquant que c'était la première fois que l'Etat aidait directement la SNCF à sécuriser le réseau.
Fin janvier, l'incendie volontaire d'installations de signalisation et d'aiguillage à Vaires-sur-Marne, en Seine-et-Marne (77), avait endommagé environ 600 câbles électriques. La Gare de l'Est avait été paralysée pendant une journée, obligeant la SNCF à annuler la quasi-totalité de ses trains. SNCF Réseau avait dénoncé un «acte de sabotage» et porté plainte. L'enquête est toujours en cours.