Deux jeunes ont été condamnés à des peines de prison ferme ce vendredi 17 février devant le tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes (Essonne) pour violences aggravées, après une grave agression en 2018 sur un mineur.
Ils avaient laissé la victime pour morte sur un parking. Quatres jeunes âgés de 21 à 23 ans comparaissaient ce vendredi 17 février devant le tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes (Essonne) pour violences aggravées, après une violente agression en 2018.
Deux d'entre eux, le principal suspect et un autre individu, ont été condamnés à cinq et deux ans de prison ferme.
Selon les informations du Parisien, l'agression s'était déroulée à la suite d'une bagarre entre la victime, originaire de Juvisy-sur-Orge et le principal suspect, habitant lui à Athis-Mons, sur fond de plusieurs altercations entre les deux. Mais le face-à-face avait rapidement dégénéré en lynchage, et Rudi, qui a été condamné à la peine la plus lourde, avait lancé une porte de remorque au visage de la victime, avant de lui sauter dessus à pieds joints. Un geste qu'il avait reconnu à la barre.
«Je me suis rendu compte que ça allait trop loin [...] Je lui ai jeté sur la tête et j’ai mis des coups de pied dessus, trois fois», a-t-il expliqué devant le juge.
Un mois de coma, 102 jours d'ITT
Sur les quatres personnes qui comparaissaient ce vendredi devant le tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes, deux d'entre elles ont été relaxées, à cause d'un manque de preuves les impliquant dans l'agression. Elles avaient indiqué être restées dans leur voiture au moment du passage à tabac.
Les deux suspects, qui eux ont reconnu leur participation, ont raconté la violence des coups à l'audience. «Il était à terre, il y avait une mêlée, sept personnes, pas plus. Il y avait des coups dans la tête, un peu. J’ai eu peur en voyant la gravité. J’ai couru», a expliqué celui qui a été condamné à deux ans de réclusion.
De son côté, le père de la victime a laissé exprimer sa colère en l'absence de son fils, qui ne parvient toujours pas à oublier son lynchage. «Ils voulaient tuer mon fils ! Il n’a pas pu venir, il est très angoissé. Il ne supporte pas qu’il y ait des gens autour de lui», a-t-il lancé. Âgé de 16 ans au moment des faits, la victime avait passé un mois dans le coma, et s'était vu prescrire 102 jours d'incapacité totale de travail (ITT).