En déplacement au marché d’intérêt national de Rungis ce mardi, Emmanuel Macron a indiqué lors d’un échange avec un de ses interlocuteurs que le gouvernement allait essayer de «faire faire un petit geste diesel».
Les prémices d’une nouvelle mesure ? Lors de sa visite du marché d’intérêt national de Rungis ce mardi, Emmanuel Macron a affirmé à un jeune, qui l’avait interpellé sur sa complexité à boucler ses fins de mois, que le gouvernement allait tenter d'inciter les entreprises à faire «un petit geste diesel».
Après cet échange, le chef de l’État a émis le souhait que «le dialogue entre le ministère et les entreprises concernées puisse se finaliser», afin de (re)mettre en place des «ristournes à la pompe». «Il faut accompagner nos compatriotes et en particulier celles et ceux qui travaillent», a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron, à propos du carburant : «Je souhaite que le dialogue puisse se finaliser entre le ministère et les entreprises concernées» pic.twitter.com/WLIoIT2Ul8
— CNEWS (@CNEWS) February 21, 2023
Cette aide ciblée ne peut cependant être mise en place qu’après des négociations avec les fournisseurs de carburant.
Lors de son point presse, Emmanuel Macron en a d’ailleurs profité pour citer Total. L’entreprise n’est pas ciblée que par le président de la République. Ce mardi matin sur CNEWS, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a appelé le groupe à «investir en France».
Le 9 février dernier, Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies, avait déjà laissé entendre qu’il pourrait accorder une nouvelle ristourne à la pompe.
Une indemnité carburant déjà prolongée
Afin d’aider les automobilistes, le gouvernement avait déjà annoncé, le 13 février dernier, le prolongement de l’indemnité carburant de 100 euros pour un mois de plus, soit jusqu’à la fin du mois de mars. Cette aide, disponible depuis mi-janvier concerne les 10 millions de foyers fiscaux les plus modestes. Elle concerne les ménages situés dans les cinq premiers déciles de revenus.
Pour rappel, elle avait été mise en remplacement de la ristourne généralisée à la pompe, en vigueur jusqu’à fin 2022, et s’appliquait à tout type de véhicule. Afin d’être éligible il faut disposer d'un revenu fiscal de référence inférieur à 14.700 euros en 2021, soit 1.314 euros net par mois pour une personne seule ou 3.941 euros pour un couple avec deux enfants. Ainsi, un couple modeste qui travaille et possède deux véhicules peut bénéficier de deux aides, soit 200 euros.