Ce vendredi 17 février, se sont achevés les débats sur le projet de réforme des retraites à l'Assemblée nationale. A l'issue, le ministre du Travail a pris la parole une dernière fois pour s'emporter contre les députés La France Insoumise.
Point d'orgue de deux semaines de débats au mieux tendus, au pire chaotiques, le ministre Olivier Dussopt a réservé ses derniers propos aux députés insoumis.
«C'est dans le respect de la Constitution que nos débats doivent désormais prendre fin. Le gouvernement ne peut pas prolonger le temps d'examen sans réduire le temps que le Sénat doit avoir», a indiqué le ministre du Travail, fatigué et la voix éraillée, avant de perdre son sang-froid.
S'adressant aux députés Nupes qui quittaient l'hémicycle à cet instant, il a lancé : «Mesdames et Messieurs les députés Insoumis, vous m'avez insulté 15 jours, mais personne n'a craqué, et nous sommes là, devant vous, pour la réforme».
"Dans le respect de la Constitution, nos débats doivent désormais prendre fin", indique @olivierdussopt. "Les 20.500 amendements déposés par la Nupes auront empêché notre Assemblée d'achever l'examen du texte". Des députés entonnent "On est là" en quittant l'hémicycle. #Retraites pic.twitter.com/qWwsf0CNY6
— LCP (@LCP) February 17, 2023
Le texte désormais attendu au Sénat le 28 février
En fin de séance, des députés LFI sont néanmoins sortis en chantant «on est là, on est là», tandis que des députés de la majorité, de droite et du RN ont entonné une Marseillaise.
Et c'est en effet, sans surprise, au vu du nombre d'amendements restant, essentiellement des Insoumis, et de la date butoir fixée à minuit, les débats se sont interrompus très loin du fameux article 7 sur le report de l'âge légal à 64 ans.
Le texte est désormais attendu au Sénat, dès le 28 février en commission, puis le 2 mars dans l'hémicycle.