A Metz, une soixantaine d'adeptes du sabre laser rivalisent ce week-end pour le titre de champion de France. Une première pour cette jeune discipline.
«En garde... Prêts !» Sur une arène de 8 mètres de diamètre, deux combattants attaquent, esquivent ou parent. Le premier championnat de France de sabre laser est organisé, samedi 18 et dimanche 19 février, au Palais des sports de Moselle. La compétition s'inspire de l'arme fatale des Jedi, issue de l'univers de science fiction de la célèbre saga de George Lucas, Star Wars.
Mélange de Samouraï et de CRS
Armé d'un sabre lumineux d'environ un mètre de long, chacun cherche à toucher son adversaire, chaque partie du corps rapportant un certain nombre de points. Un arbitre et deux assesseurs veillent au bon respect des règles, qui interdisent notamment les frappes lourdes. Muni d'un plastron, de coudières, épaulières, genouillères, protège-tibias et masque, le «lasériste» ressemble à un mélange de Samouraï et de CRS.
Pour gagner, il faut être le premier ou la première - la discipline est mixte - à atteindre 15 points ou avoir remporté le plus de points en trois minutes. «Ça va très vite», commente Céline Marie Mercier, alias «anxifera», toute essouflée après sa défaite contre un adversaire venu de Colmar. Cette jeune femme de 26 ans s'entraîne depuis 2018 à Lyon dans un club où elle a même rencontré son mari. Elle est l'une des six femmes sur soixante compétiteurs sélectionnés dans dix régions.
2.300 licenciés
En 2018, la Fédération Française d'Escrime a reconnu le sabre laser, popularisé dans la saga de science-fiction de George Lucas, comme quatrième arme officielle, au même titre que le fleuret, le sabre ou l'épée.
L'arme des sportifs se compose d'un manche en aluminium et d'un long tube en polycarbonate, éclairé par une LED de couleur. Elle peut être verte, bleue, rouge, et émettre des sons. Après seulement quelques années d'existence, il existe aujourd'hui 183 clubs en France et environ 2.300 licenciés, dont un tiers de femmes.
36 combattants sélectionnés avant la finale
En club, l'âge des pratiquants va «de 17 à 45 ans», une moyenne d'âge «qu'on essaie de rajeunir parce que ça plaît aux enfants», commente Bruno Gares, le président de la Fédération française d'escrime. Le club de Metz, dénommé l'Académie de la Force, a été sélectionné pour l'organisation de ce championnat car il est l'un des plus actifs, avec une cinquantaine de licenciés.
Au terme de l'après-midi, 36 combattants sont sélectionnés avant la finale, dimanche après-midi.