A l’occasion de la Conférence de la sécurité à Munich en Allemagne, le président Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi 17 février qu'il voulait organiser à Paris une «conférence sur la défense aérienne de l'Europe».
«Intensifier notre soutien» à l’Ukraine. Par ces paroles, le président de la République Emmanuel Macron a exprimé le souhait ce vendredi 17 février lors de la Conférence de la sécurité à Munich en Allemagne, d’organiser à Paris un sommet sur «la défense aérienne de l'Europe».
Parmi les sujets abordés lors de cette réunion à Munich qui rassemblait plus de 150 représentants gouvernementaux, le président de la République s’est concentré exclusivement sur l’intensification du soutien à l’Ukraine : «nous sommes prêts à un conflit prolongé. En disant cela je ne le souhaite pas. Mais surtout si nous ne le souhaitons pas, nous devons collectivement être crédibles dans notre capacité à durer dans cet effort» a-t-il déclaré.
Ce sommet sur la défense aérienne «permettra d'aborder ce sujet sous l'angle industriel, avec la participation de tous les industriels européens qui ont des solutions à offrir, mais aussi sous l'angle stratégique et, je dirais peut-être, d'abord sous l'angle stratégique en incluant la question de la dissuasion», a-t-il déclaré.
De plus, cette conférence, si elle avait lieu, devrait réunir notamment l'Allemagne, l'Italie et la Grande-Bretagne.
Vers un envoi d’avions de chasse ?
Si le président avoue lui-même le souhait d’aller vers des «négociations crédibles» en voulant «intensifier notre soutien» à l’Ukraine, Emmanuel Macron a néanmoins estimé que l’heure n’était «pas au dialogue».
«L'heure n'est pas au dialogue parce que nous avons une Russie qui a choisi la guerre, qui a choisi d'intensifier la guerre et qui a choisi d'aller jusqu'aux crimes de guerre et à l'attaque des infrastructures civiles», a-t-il admis.
Or, si cette conférence sur la défense aérienne a lieu, il y a fort à parier que la question de l’envoi d’avions de chasse soit évoquée par les leaders européens. Si ce sujet est pour le moment encore flou, le Kremlin menaçait déjà récemment l’Otan concernant l’envoi de chars, considéré comme une nouvelle preuve de «cobelligérante» de la part des forces alliées.
L'influent sénateur démocrate Sheldon Whitehouse quant à lui, a estimé «possible» qu'un accord puisse être trouvé dès à présent à Munich, sur la livraison d'avions de combat à Kiev.