Invité de L’Heure des Pros ce vendredi matin, Francis Huster est revenu sur l’affaire Pierre Palmade et le drame vécu par la famille et les victimes, avant d'aborder son combat pour faire entrer Molière au Panthéon, alors que le 350e anniversaire de la mort du dramaturge est célébré ce 17 février.
Sur le plateau de Pascal Praud, le metteur en scène et comédien Francis Huster a évoqué «la tragédie» à laquelle doit faire face la famille des victimes de l’accident et Pierre Palmade. «C’est pire qu’une tragédie. Tout le monde est bouleversé et je suis persuadé que Pierre Palmade, le premier, souhaite vraiment que la justice soit faite», a réagi Francis Huster, expliquant bien connaître le comédien. «C’est pas parce qu’il est lui-même Pierre Palmade que la justice ne sera pas rendue, et je pense que c’est sa position», a poursuivi le metteur en scène, pour qui ses pensées vont surtout à la famille et aux victimes.
«Ce qui m’intéresse surtout, ce n’est pas les 20 % qui concernent Pierre Palmade, qui j’en suis sûr est non seulement dans un ravin et aura beaucoup de mal à le remonter. Je pense que 80 %, c’est vraiment la famille. C'est vraiment ce gosse qui a eu la figure fracassée et qui doit s’en sortir. C’est vraiment ce drame que vit la famille», explique-t-il.
Rester soi-même
Interrogé ensuite par Pascal Praud sur son rapport à la notoriété, le comédien a expliqué jouer la carte de l’authenticité. «Les tempêtes médiatiques, il faut les dépasser. On ne peut pas les affronter. On ne peut pas empêcher les gens tout d’un coup (...) de se dire : "Pourquoi il a fait ca ? Pourquoi elle a fait ça ?"», avant de conclure : «Même si quelque fois on dépasse ce que l’on voudrait exprimer, si on reste soi-même, on a quand même une tranquillité d’âme».
Alors que ce vendredi 17 février est célébré le 350e anniversaire de la mort de Molière, le comédien est également revenu sur son combat pour faire entrer le dramaturge au Panthéon, prévoyant par ailleurs de se rendre devant le monument ce matin. Alors que comme le rappelle Pascal Praud «les figures qui y sont honorées sont postérieures à la Révolution et aux Lumières», le comédien n’entend pas les choses de cette oreille. «Ça veut dire que tout ce qui s’est passé avant est indigne», s’interroge alors Francis Huster. Et d’affirmer : «Molière y a sa place».