Après Camaïeu ou encore Pimkie, la série noire dans la mode française se poursuit. L'enseigne de chaussures San Marina a été placée en liquidation judiciaire ce lundi 20 février.
Clap de fin pour «San Marina». Le tribunal de Marseille a rendu son jugement, ce lundi 20 février, prononçant la conversion de la procédure de redressement judiciaire en liquidation judiciaire de l'enseigne de chaussures.
«Aucun projet de reprise sérieux n'a pu être soutenu et les dirigeants actuels n'ont pu faire aboutir leur projet d'offre de réserve faute d'investisseur», a expliqué le tribunal, qui a annoncé la cessation immédiate d'activité face «à une situation qu'il n'est plus possible de redresser et s'aggrave de jour en jour», dans une décision que l’AFP a pu consulter.
De nombreux médias avaient annoncé, mardi 14 février dernier, la fermeture des magasins San Marina, dès samedi 18 février. Et même si la direction n’a, pour l’heure, rien déclaré officiellement, dans les magasins de la marque, les prémisses d’une fin d’activité se font déjà ressentir.
«C’est une enseigne que j’aimais beaucoup. Entre bons produits et bon rapport qualité-prix, c’est vraiment dommage», avait expliqué à CNEWS une cliente venue jeter un coup d’œil sur les dernières promotions proposées.
Au total, ce ne sont pas moins de 160 magasins San Marina qui doivent définitivement mettre la clé sous la porte. «J’ai été cliente chez San Marina, et chez Camaïeu. C’est malheureux pour nous mais encore plus pour les salariés», avait regretté une autre femme interviewée par CNEWS.
«Il faudrait alléger certaines charges et impôts que l’on paye beaucoup et lever les aides quand il y en a trop. Il faut équilibrer pour garder notre patrimoine français», avait dit encore une autre.
Capture écran site internet : www.sanmarina.fr
Sur son site internet, l’enseigne San Marina avait déjà fait ses adieux. «Une page se tourne…», avait-elle écrit. «Comme vous l’avez sûrement constaté, San Marina connaît actuellement des difficultés qui ne nous permettent pas d’honorer vos commandes sur le site. Nous tenions à vous remercier pour tout l’amour que vous nous avez témoigné au cours de ces quarante-deux années passées ensemble», avait-elle ajouté.
Avant le jugement final, l’entreprise avait fait savoir que seulement «trois offres de reprises ont été soutenues» sur la dizaine déposées.
Cependant, celles-ci «ne remplissaient pas les conditions de la loi pour être retenues en redressement judiciaire». «Sans préjuger de ce que dira le tribunal, il semblerait que malheureusement on s'oriente vers une liquidation judiciaire», avait précisé à l’AFP Bernard Bouquet, avocat de San Marina.