Pierre Palmade a été impliqué dans un grave accident de la route, ce vendredi 10 février, alors qu'il était positif à la cocaïne et aux médicaments de substitution. L’humoriste s’était exprimé à plusieurs reprises dans les médias au sujet de ses addictions, notamment dans Touche pas à mon poste.
Il n’est pas parvenu à lutter contre ses démons. Ce vendredi 10 février, Pierre Palmade a été victime d’un accident de la route, à proximité de Villiers-en-Bière (Seine-et-Marne). L’enquête et les analyses toxicologiques ont démontré que l’humoriste, qui a percuté un autre véhicule - faisant quatre blessés dont trois graves, une femme enceinte qui a perdu son bébé et un enfant de six ans - était positif à la cocaïne et aux médicaments de substitution. Ces dernières années, il s’était à plusieurs reprises confié sur ses addictions qui le rongent depuis plusieurs décennies.
Invité de Cyril Hanouna sur le plateau de Touche pas à mon poste en septembre 2020, Pierre Palmade avait interloqué les téléspectateurs avec un comportement étrange, des bafouillements et un regard «vitreux» comme les internautes le décrivaient. «Dès que je fais un petit truc un petit peu fou, on me dit que je suis encore défoncé», avait-il réagi en direct aux commentaires qui pleuvaient sur les réseaux sociaux. «Pour avoir du talent, j’ai été obligé de ne pas en prendre», avait-il insisté.
Plus tard après l'émission, il avait renchéri sur Facebook : «La conjonctivite n’a rien à voir avec la défonce et l’alcool, avait-il argué pour justifier la couleur de ses yeux. «Mes yeux étaient rouges, et moi, j’étais intimidé et joyeux d’être là. Je peux vous dire que vous ne m’avez jamais vu ivre et défoncé !», avait-il encore assuré.
Une dépendance «sournoise»
«La dépendance à la cocaïne est très sournoise (...). C'est la drogue la plus sournoise que je connaisse», avait préalablement déclaré Pierre Palmade dans une interview à l'émission «C à vous», en 2019.
L'humoriste avait également expliqué au Point avoir «plongé tête baissée» dans l'addiction à cause d'une «mauvaise rencontre» en boîte de nuit. «J’ai pris ça (la cocaïne, ndlr) pour un médicament, un petit champagne illégal, sans plus, alors qu’il s’agit d’une drogue très sournoise, qui prend son temps pour s’installer en vous… Et qui vous empoisonne, comme un cancer».
Sur cette plongée dans la cocaïne à l'âge de 20 ans, il avait confié ne pas en avoir du tout mesuré le danger. «Personne ne m'a prévenu», avait-il dit, toujours en 2019, dans l'émission «On n'est pas couché» sur France 2. «Je ne savais pas à 20 ans que c'était une maladie, je pensais que c'était un divertissement. J'ai subodoré à 30 ans que c'était un poison, à 40 ans, j'étais sûr que j'étais cocaïnomane et que j'allais dans le mur», avait-il ajouté.
Il avait notamment fait des confidences douloureuses sur l'impact qu'avait sa consommation sur son quotidien et sur son rapport aux autres : «On ne peut pas avoir d'histoire d'amour, même pas d'histoire d'amitié. On est infidèle quand on prend de la drogue. La drogue ruine toutes vos histoires d'amour de toute façon, donc jusqu'à l'âge de 40 ans ça a flingué.»
Cocaïne, alcool, sexe, «le tiercé perdant»
En 2019 toujours, l'humoriste avait raconté sa vie d’excès - la fête pendant des jours, les escorts boys… - dans son autobiographie «Dites à mon père que je suis célèbre». Interviewé par Le Parisien à l’occasion de la sortie de cet ouvrage, dans lequel il se livrait sur la cocaïne, l’alcool, et le sexe, il avait parlé du «tiercé perdant» qui le détruit, gâche amours et amitiés, et le met en danger.
«Je courais les boîtes gays sans me rendre compte que je devenais dépendant à la cocaïne. J’ai cru que c’était un médicament, alors que c’était un poison. Je veux en parler comme d’une maladie, pas d’une désinvolture. Quand on est dépendant à la cocaïne, on est piégé, comme avec l’alcool ou le sexe… J’étais dépendant aux trois».
Après plusieurs cures de désintoxication et des rechutes, il affirmait vouloir vraiment en finir avec ses excès. «À 50 ans, j'ai le désir de vivre en paix, dans mon métier comme dans ma vie privée, de tourner la page d'une certaine vie intense, trop intense, trop violente avec des problèmes d'alcool et de drogue que je suis en train de régler.»
«La solitude, l'ennui… On ne sait jamais pourquoi on rechute», avait-il ajouté. Condamné en 1995 pour consommation de cocaïne, Pierre Palmade avait en 2019 été placé en garde à vue pour «usage et acquisition de stupéfiants», après avoir été faussement accusé de viol.
Au lendemain de l’affaire, il avait dit vouloir prendre sa vie en main et décidé de s’éloigner des fêtes parisiennes pour s’installer à la campagne. Une retraite qui n’aura malheureusement pas suffi.