Portée disparue depuis le 25 janvier dernier, Sihem, une jeune lycéenne de 18 ans, a été retrouvée morte dans la nuit de mercredi à jeudi dans une forêt du Gard. Selon Cécile Gensac, procureure de la République de Nîmes, le suspect dit avoir tué la jeune fille au cours d’une «dispute amoureuse»
Disparue depuis le 25 janvier dernier, Sihem, 18 ans, a finalement été retrouvée morte ce jeudi 2 février dans une forêt du Gard. Cécile Gensac, procureure de la République de Nîmes, a livré des détails concernant le témoignage du principal suspect. L'homme de 39 ans est passé aux aveux dans la nuit de mercredi à jeudi. Il «vient d’une famille éloignée de la victime» a indiqué la magistrate qui a ajouté que ce dernier a déclaré «avoir tué la jeune femme dans le cadre d’une dispute liée à leur relation amoureuse alors qu’ils s’étaient retrouvés la nuit des faits en toute intimité».
«Il faisait ses déclarations pour elle, pour sa famille et pour sa conscience. Il a indiqué le lieu où se trouvait le corps, à savoir un endroit isolé aux alentours de la Grand-Combe», a précisé Cécile Gensac. Quelques heures plus tôt, la dépouille de la victime avait ainsi été retrouvée dans une forêt proche de cette commune gardoise.
«Une information judiciaire était immédiatement ouverte et le gardé à vue était mis en examen des chefs d’arrestations enlèvement, séquestration ou détention arbitraire sans libération volontaire avant le 7e jour. Il était placé en détention provisoire et ne faisait pas de nouvelles déclarations», a-t-elle ajouté.
Concernant le profil du suspect, «le mis en examen est déjà connu des services de justice. Son casier judiciaire porte mention de cinq condamnations pour des faits d’atteinte aux biens et de huit condamnations pour des faits en lien avec la conduite de véhicule», a noté la procureure de la République de Nîmes.
«Il porte en outre mention d’une condamnation pour des faits de vol avec arme pour lesquels il a été condamné le 2 avril 2015, par la Cour d’assises du Gard, à douze ans de réclusion criminelle, peine exécutée à compter du 21 septembre 2012», a-t-elle poursuivi.
Par ailleurs, le mis en examen devait comparaître le 1er février 2023 dans le cadre d’un «procès d’assise pour des faits de vol avec usage d’un arme. Il avait fait l’objet d’une détention provisoire d’une durée de trois ans simultanément à la peine purgée de douze années».
Une «déflagration» pour la famille de Sihem
Le corps de Sihem «a été retrouvé cette nuit aux alentours de 1h du matin dans un chemin de campagne isolé», a encore détaillé la procureure de la République de Nîmes.
La disparition de la jeune fille avait été signalée par le père de la victime le 26 janvier.
«La jeune fille avait pour la première fois communiqué avec des amis aux alentours de minuit alors qu’elle s’apprêtait à sortir de son lieu de domicile dans des circonstances qui laissaient rapidement penser que c’était pour rejoindre une personne de sa connaissance. Elle ne donnait alors aucune trace de vie», a dit Cécile Gensac.
Au cours de sa garde à vue, «l’homme était interrogé sur une participation à la disparition de Sihem, tandis que la femme était entendue du chef de non-assistance à une personne en danger». Celle-ci a été rapidement relâchée après que les éléments ont prouvé qu’elle n’avait pas connaissance sur le déroulé des faits ni sur une potentielle dissimulation de la jeune fille.
Durant sa prise de parole, la procureure de la République de Nîmes a assuré que la famille de la victime connaît une «déflagration» depuis l'annonce de la mort de Sihem.
«Ils (les membres de la famille de la lycéenne : ndlr) connaissent à ce jour une déflagration avec la perte violente et subite d'un être cher dont il va leur falloir faire le deuil. Celui-ci ne pourra se faire sans que la justice ne leur apporte le maximum d'éléments leur permettant de comprendre le déroulé des faits ayant conduit au décès», a affirmé Cécile Gensac.