Portée disparue depuis plus d'une semaine, Sihem, jeune lycéenne de 18 ans, a été retrouvée morte dans la nuit de mercredi à jeudi dans une forêt du Gard. Le principal suspect, Mahfoud H., est passé aux aveux dans la nuit. Voici ce que l'on sait de lui.
Un dénouement tragique. Alors qu’elle n’avait plus donné de nouvelles depuis mercredi 25 janvier, Sihem, une jeune lycéenne de 18 ans, a été retrouvée dans la nuit de mercredi à jeudi dans une forêt du Gard, selon une information du Parisien confirmée par CNEWS.
Dans un premier temps, une enquête a été ouverte pour «disparition inquiétante» au cours de laquelle deux personnes, un homme et son ex-compagne, ont été placés en garde à vue mardi.
Après plusieurs heures d'interrogatoire, les choses se sont accélérées cette nuit. Face aux gendarmes de la section de recherches de Nîmes, Mahfoud H., le principal suspect dans cette affaire, est passé aux aveux entre 2h et 3h du matin lors d’une audition.
un proche de la victime
Mahfoud H., 39 ans, est domicilié à Cendras, dans le Gard. C'est un proche de la victime. Selon Le Parisien, le presque quadragénaire est bien connu des services de police et jouit d’une réputation de caïd.
«Son casier judiciaire porte mention de cinq condamnations pour des faits d’atteinte aux biens et de huit condamnations pour des faits en lien avec la conduite de véhicule», a évoqué Cécile Gensac, procureure de la République de Nîmes.
«Il porte en outre mention d’une condamnation pour des faits de vol avec arme pour lesquels il a été condamné le 2 avril 2015, par la Cour d’assises du Gard, à douze ans de réclusion criminelle, peine exécutée à compter du 21 septembre 2012», a-t-elle poursuivi.
Mahfoud H. devait comparaître devant la cour d’assises du Gard, ce mercredi 1er février, pour une affaire de séquestration à domicile datant de 2011. «Il avait fait l’objet d’une détention provisoire d’une durée de trois ans simultanément à la peine purgée de douze années», a précisé la procureure de la République de Nîmes.
Quelle est sa version des faits ?
Interrogé par les gendarmes sur ce qu’il s’est réellement passé, le principal suspect, au profil «bad boy» selon divers témoignages, a craqué et aurait affirmé que Sihem était «un peu amoureuse, voire sous (son) emprise».
D’après Cécile Gensac, le principal suspect a indiqué, durant sa garde-à-vue, «avoir tué la jeune femme dans le cadre d’une dispute liée à leur relation amoureuse alors qu’ils s’étaient retrouvés la nuit des faits en toute intimité».
«Il faisait ses déclarations pour elle, pour sa famille et pour sa conscience. Il a indiqué le lieu où se trouvait le corps, à savoir un endroit isolé et boisé aux alentours de la Grand-Combe», a-t-elle affirmé.
Selon sa version, Mahfoud H. a expliqué qu’il refusait cette relation avec Sihem car cette dernière était en réalité la cousine de son ex-compagne. Il aurait alors tenté de la faire taire en mettant la main sur la bouche. C’est ainsi que Sihem serait morte étouffée.
Ces déclarations doivent désormais être corroborées par l’autopsie. Tout au long de l’enquête, des perquisitions avaient eu lieu au domicile du suspect.