Selon un sondage Ipsos réalisé pour Lyon Mag mercredi, près de 7 Lyonnais sur 10 (67 %) sont mécontents à ce stade du mandat de Grégory Doucet, le maire écologiste de la ville.
Grégory Doucet n’arrive pas à satisfaire ses administrés. Selon un sondage Ispos pour nos confrères de Lyon Mag, publié ce mercredi, 67 % des habitants des Lyonnais sont insatisfaits du travail du maire écologiste.
Si l'édile parvient à convaincre les électeurs de son parti (63 % de satisfaits parmi les Lyonnais se réclamant d'Europe Ecologie-Les Verts), les autres sympathisants de la Nupes semblent, eux, plus mitigés vis-à-vis de Grégory Doucet. En effet, 53 % des Lyonnais socialistes sont satisfaits par le travail du maire contre 37 % seulement des insoumis.
Alors qu’il a déjà annoncé plusieurs fois qu’il serait candidat à sa réélection, les électeurs lyonnais ne semblent pourtant pas vouloir voir Grégory Doucet briguer un second mandat. Selon le sondage, 76 % des personnes interrogées ont estimé qu’il fallait «changer en profondeur l’action municipale».
Plusieurs polémiques
Depuis le début de son mandat, Grégory Doucet a essuyé de nombreuses critiques concernant l’insécurité à Lyon, notamment dans le quartier de la Guillotière. Au cours de l’été 2022, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait sommé le maire de se montrer plus dur dans sa politique de prévention face à la délinquance. Une passe d’armes avait même eu lieu entre les deux hommes, l’édile reprochant au ministre de ne faire que de la communication, sans envoyer les renforts attendus sur le terrain.
Plus récemment, l’organisation d’une table ronde en présence de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, accusé notamment d'avoir participé à un projet d'assassinat contre un rabbin, avait suscité une vive polémique auprès de la communauté juive de Lyon.
Une colère telle qu’une des adjointes de Grégory Doucet avait dû quitter précipitamment une cérémonie dédiée au souvenir de la libération du camp d’Auschwitz après avoir été huée par le public.
Devant l’ampleur de la situation, le maire de Lyon avait décidé, lundi 30 janvier dernier, d’annuler l’événement. «Je le fais dans mon rôle de maire qui doit assurer la paix civile et la concorde dans la ville», avait-il déclaré.