Le nombre de personnes décédées en 2022 sur les routes en France métropolitaine s'est stabilisé par rapport à 2019, année de référence avant la pandémie, a indiqué ce mercredi 1er février la Sécurité routière. Une «hausse préoccupante» a toutefois été évoquée concernant la mortalité des cyclistes.
Les mobilités douces touchées par une hausse de la mortalité. Les estimations de l'Observatoire national interministériel de la Sécurité routière (ONISR), présentées ce mercredi lors d'une conférence de presse à l'hôpital Cochin à Paris, font état d’un bilan stable de la mortalité sur les routes de France métropolitaine.
Au total, 3.260 personnes ont perdu la vie sur les routes françaises l’an dernier, soit une légère hausse de 0,5 % par rapport à 2019, dernière année de référence avant la pandémie.
«Moins de 50% des tués sur la route sont des occupants de voiture», a indiqué la déléguée interministérielle à la Sécurité routière, Florence Guillaume. En effet, le nombre d’automobilistes ou de conducteurs de deux-roues tués en 2022 a baissé par rapport à la dernière année de référence. L’an dernier, la première catégorie a totalisé 1.563 décès, soit 59 de moins qu’en 2019 et la seconde catégorie 715 décès, soit 34 de moins qu’en 2019.
Une forte hausse de la mortalité des cyclistes
D’après les données publiées mercredi, l’année 2022 a été marquée par une «hausse préoccupante» de la mortalité des cyclistes avec 244 décès recensés, soit une augmentation de 30% par rapport à 2019.
«Malheureusement, et cela va de pair avec le développement des mobilités douces, il y a une hausse préoccupante de la mortalité des cyclistes et des utilisateurs d'engins de déplacements personnels motorisés (EDPm), comme les trottinettes», a analysé Florence Guillaume.
Sur cette dernière catégorie, 34 utilisateurs de trottinettes sont morts l’an passé contre 10 en 2019. Le nombre de blessés graves a plus que triplé en trois ans, passant de près de 200 en 2019 à 600 en 2022.
Les jeunes et les Outre-Mer touchés
L’ONISR a relevé deux autres tendances préoccupantes dans les chiffres publiées ce mercredi, à savoir l’augmentation de la mortalité chez les jeunes et dans les Outre-Mer. Selon les estimations fournies, près d’une victime sur trois recensée sur les routes françaises en 2022 avait moins de 34 ans.
L’étude a permis de constater que les territoires ultramarins étaient également particulièrement concernés par l’augmentation de la mortalité liée à la circulation routière. L’an dernier, 281 personnes y ont perdu la vie, soit une hausse de 11 % par rapport à 2019.