Invité de la Matinale de CNEWS, Laurent Pietraszewski, ancien secrétaire d’Etat aux retraites, a réagi à la nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites ce mardi.
En tant qu'ex-secrétaire d'Etat aux retraites, Laurent Pietraszewski ne soutient pas la journée de grève nationale organisée ce mardi 31 janvier, contre la réforme des retraites. Sur le plateau de CNEWS, il a appelé à trouver «d'autres options».
Pour cette deuxième mobilisation nationale, les syndicats espérent une mobilisation au moins équivalente à la précédente, le 19 janvier, lorsqu'1 à 2 millions de personnes ont manifesté en France. Cette fois-ci, selon une source policière, 1,2 million de manifestants sont attendus en fourchette haute, dont 100.000 à Paris.
«Une croissance soutenue» malgré tout
Ce mardi, la grève est très suivie dans les transports, avec une circulation des métros et RER «très perturbée» en région parisienne, de même que celle des TGV. Les secteurs de l'énergie, de la fonction publique et de l'éducation sont aussi particulièrement mobilisés, avec notamment 75 à 100% de grévistes dans les raffineries et dépôts de TotalEnergies.
Une situation qui «peut absolument freiner le PIB» français, a déclaré Laurent Pietraszewski. Avant de préciser que les chiffres en la matière, «sortis hier», montrent malgré tout «une croissance soutenue, avec 2,6 points» au dernier trimestre 2022.
«Mais sur le fond, collectivement, on a sans doute d’autres options que de faire grève et de bloquer le pays», a-t-il insisté. Appelant à trouver plutôt des «voies de passages» pour «transformer notre système des retraites [...] dans des conditions assez apaisées», l'ancien secrétaire d'Etat a toutefois concédé : «Ce n'est pas facile, c'est vrai».
