De nombreux maires de gauche ont annoncé la fermeture de leur hôtel de ville pour la prochaine journée de grève contre la réforme des retraites du mardi 31 janvier. Une interruption destinée à permettre aux agents municipaux de participer à la mobilisation.
L'appel de Fabien Roussel a été entendu. Trois jours seulement après avoir exhorté les édiles à fermer «symboliquement» leur mairie le 31 janvier en soutien à la mobilisation contre la réforme des retraites, pas moins d'une dizaine d'élus ont d'ores et déjà répondu favorablement à l'appel du patron du PCF.
«la situation beaucoup trop grave»
Et qui d'autre que la maire de Paris pour donner le ton. Interrogée jeudi matin sur France 2, Anne Hidalgo a annoncé que l'ensemble des mairies d'arrondissement allaient être fermées solidairement, jugeant «la situation beaucoup trop grave».
L'Hôtel de la Ville de Paris sera mairie solidaire le 31 janvier en solidarité avec le mouvement social qui s'exprime partout en France. Nous devons protéger cet acquis du Conseil National de la Résistance.#4V pic.twitter.com/qjuKXlrFt5
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) January 26, 2023
En périphérie, le maire communiste de Montreuil (Seine-Saint-Denis), Patrice Bessac, a lui aussi fait savoir «que l’ensemble des services municipaux seraient fermés mardi 31 janvier à partir de 12h».
Je viens d’informer tous les agents de la Ville de Montreuil que l’ensemble des services municipaux seront fermés mardi 31 janvier à partir de 12h, en soutien à la mobilisation contre la réforme des retraites avec l’ensemble des salariés en lutte dans notre pays.
— Patrice Bessac (@PatriceBessac) January 26, 2023
A Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne), le maire de la commune, Denis Öztorun Ömür, également communiste, a aussi décidé de fermer symboliquement son hôtel de ville, annonçant une journée «mairie morte».
Les Bonneuillois et les agents territoriaux sont directement concernés par la #ReformeDesRetraites que le gouvernement veut imposer. Pour leur permettre de faire entendre leur voix dans la rue lors de la #greve31janvier , j'ai décidé que mardi serait une journée "mairie morte". pic.twitter.com/o3p1BG3wrt
— Denis Öztorun Ömür (@MrOztorun) January 25, 2023
Même son de cloche en Gironde, où l'élu de Saint-Pierre-d'Aurillac, Stéphane Denoyelle, a décidé de baisser le rideau en guise de solidarité avec ses agents municipaux.
Dans le Nord, le maire LFI de Faches-Thumesnil, Patrick Proisy, est même allé jusqu'à annoncer qu'il ne retirerait pas les heures de grève des salaires de ses agents municipaux «afin qu'ils puissent se rendre l'après-midi à la manifestation à Lille».
Afin que les agents de @villefachesthu puissent se rendre l'après-midi à la manifestation à Lille lors de la #greve31janvier, j'ai décidé que les heures de grève ne seraient pas décomptées du salaire à partir de 14h. La retraite c'est 60 ans à taux plein ! #ReformesDesRetraites
— Patrick Proisy (@P_Proisy) January 26, 2023
D'autres municipalités devraient également s'inscrire dans ce mouvement de «mairies solidaires», et annoncer leur fermeture temporaire.
Après la mobilisation du 19 janvier, qui a vu de 1 à 2 millions de personnes, selon les sources, manifester contre la réforme des retraites, les syndicats espèrent faire au moins aussi bien mardi et surtout, mobiliser davantage de travailleurs.