Le gouvernement a annoncé la mise en place d'une plate-forme numérique pour recueillir les signalements de maltraitance en Ehpad, a-t-on appris ce mardi 24 janvier.
Un outil pour protéger les plus vulnérables. Le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe a annoncé la mise en place prochaine d'une plate-forme sur Internet «pour libérer la parole» des personnes maltraitées en Ehpad.
«L'objectif est de libérer la parole, que les signalements soient plus simples et faire en sorte qu'ils soient pris en considération», a-t-il déclaré à la presse, ce mardi 24 janvier, un an après la publication du livre-enquête les Fossoyeurs, qui a révélé des maltraitances et malversations dans le groupe privé de maisons de retraites Orpea.
Alors que ce portail est actuellement en phase de test, les données récoltées seront conservées par les Agences régionales de santé qui seront chargées de lancer les inspections en cas de maltraitances.
1.400 ehpad controles depuis juillet
Depuis le mois de juillet, 1.400 Ehpad ont été contrôlés, a par ailleurs indiqué le ministre. Il s'agit des «Ehpad les plus à risque», appartenant au groupe Orpea ou ayant fait l'objet de signalements, a-t-il précisé.
Des contrôles qui ont permis de relever de nombreux cas de violences ou de mises en danger des personnes. «Cela a donné lieu à 1.794 recommandations, prescriptions, instructions et à 11 saisines du Procureur de la République pour des faits relevant du pénal», a ajouté Jean-Christophe Combe.
Quant au sujet de la pénurie de personnels, le ministre a annoncé qu'un «plan d'urgence» va être annoncé dans les prochains jours pour permettre une «qualification rapide des faisant fonction», des salariés engagés en Ehpad à un poste sans en avoir le diplôme.