Quatorze fromageries du département du Doubs ont été mises en demeure d'arrêter de rejeter leurs déchets dans les rivières et de mettre en conformité leurs installations.
La politique de protection des eaux se poursuit dans le département franc-comtois. Le préfet du Doubs Jean-François Colombet a récemment mis en demeure 14 fromageries du département «de mettre en conformité leur installation de traitement des eaux usées, ou de réparer les canalisations défectueuses».
Cette annonce intervient suite au plan «rivières karstiques», prévu sur la période 2022-2027 visant à préserver les eaux, notamment celle de la Loue, qui prend sa source près de Pontarlier.
«Des astreintes ont également été prononcées, allant pour certaines entreprises jusqu’à 1.500 euros par jour», précise le communiqué.
Plusieurs sociétés de la région ont déjà connu des procédures judiciaires. En juin dernier, le tribunal judiciaire de Besançon avait condamné, en première instance, les dirigeants des fromageries Monnin (Chantrans) et Perrin (Cléron) pour avoir «pollué les cours d’eau en raison de station de traitement des eaux usées non conformes».
Entre 2016 et 2017, les produits relevés dans les eaux à la sortie de la station de traitement de la fromagerie Monnin dépassaient déjà de «4 à 5 fois» les taux autorisés, avaient alors conclu les juges, selon nos confrères de L'Est républicain.
Le département du Doubs, qui concentre 95 fromageries, entend «accompagner les entreprises» au strict respect de l'environnement, selon le préfet Jean-François Colombet, qui indique que la filière fromagère «se mobilise pleinement» pour parvenir à une «excellence environnementale souhaitée par tous».