Stupéfaction après la découverte récente de plusieurs dizaines de cadavres d'oiseaux en Ile-de-France. Pour la Ligue de protection des oiseaux (LPO), c'est l'«influenza aviaire» qui serait à l'origine de ces décès. Une «zone de contrôle temporaire» a été mise en place «sur la quasi-totalité du territoire de la métropole du Grand Paris».
Des mouettes retrouvées mortes près du Canal de l'Ourcq (93), près du lac de Créteil (94) et jusqu'aux abords du bassin de la Sourderie, dans les Yvelines (78), la liste commençait à être longue. A tel point que les autorités ont décidé de mettre en place une zone de contrôle temporaire (ZCT) dans les zones les plus touchées.
«La quasi-totalité du territoire de la Métropole du Grand Paris, 59 communes de l’Essonne et 36 communes de Seine-et-Marne sont impactées par le périmètre réglementé de la ZCT», révèle la LPO Ile-de-France, qui craint que la situation puisse s'envenimer. «Il est à craindre que des situations identiques se reproduisent dans les prochains mois», écrit-elle dans un communiqué.
Les laridés particulièrement touchés
En cause ? Le virus de l'«influenza aviaire» – plus connu sous le nom de la «grippe aviaire» – qui fait des ravages dans les élevages français, mais aussi chez les oiseaux sauvages. Selon le ministère de l'Agriculture, des mortalités groupées d'oiseaux du littoral ont en effet été constatées depuis mi-mai «essentiellement chez les laridés». C'est-à-dire chez les goélands, mouettes ou encore sternes.
36 communes de Seine-et-Marne. Pour éviter la diffusion du virus à d’autres oiseaux les préfectures recommandent à l’ensemble du public d’éviter de fréquenter les zones humides (bords des étangs, des mares et des rivières) du périmètre où stationnent les oiseaux sauvages,...2/3
— LPO Île-de-France (@LPO_IledeFrance) December 30, 2022
Si ces constats ont été principalement réalisés «dans les départements côtiers» explique le ministère, qui énumère les Hauts-de-France, les côtes normandes et bretonnes ou encore la Charente-Maritime, de nombreux cas ont également été avérés «dans les terres». Une «situation exceptionnelle» selon lui, parce que «jamais encore rencontrée en France» de par «son ampleur et la période où les détections ont cours».
Les zones humides à éviter
«Afin d'éviter la diffusion du virus à d'autres oiseaux, les préfectures recommandent à l'ensemble du public d'éviter de fréquenter les zones humides», a récemment communiqué la LPO Ile-de-France, qui conseille par mesure de précaution aux Franciliens de ne plus fréquenter «les bords des étangs, les mares et les rivières» et de sortir ainsi «du périmètre où stationnent les oiseaux sauvages» et ce, «y compris en leur absence».
Difficile pour le moment d'en savoir plus, dans la mesure où différentes souches de H5N1 circulent actuellement dans toute la France. Une fois les cadavres d'oiseaux récupérés commence alors une longue quête pour la LPO pour trouver des réponses et déterminer les causes de ces décès. Pour cela, la Ligue travaille étroitement avec services de la police de l'environnement et de l'Office Français de la Biodiversité (OFB).