Cinq jours après la mort d’un adolescent de 16 ans, poignardé devant son lycée à Thiais (Val-de-Marne), une marche blanche a été organisée ce samedi 21 janvier par ses proches.
L’émotion est toujours vive à Thiais. A l'issue d'une marche blanche organisée ce samedi, en hommage à l'adolescent mortellement poignardé, les proches de la victime ont pris la parole. Ne tenter «aucune forme de vengeance», a demandé le père du défunt, tandis que sa soeur a confirmé le message en s'adressant à des adolescents. «Les jeunes, faites en sorte qu'il soit le dernier. On est là pour que cela ne se reproduise pas», a-t-elle déclaré.
Derrière une banderole portant le message «A jamais dans nos coeurs» plusieurs centaines de personnes de tout âge ont défilé jusqu'au lycée Guillaume-Apollinaire où l'adolescent était scolarisé, et près duquel il a été tué.
Roses pâles à la main, t-shirts blanc passés au-dessus des vestes, plusieurs jeunes gens arboraient sur leur t-shirt «le dernier» écrit au stylo et entouré de coeurs. Une gerbe de fleurs blanches a enfin été déposée à l'endroit précis de la rixe mortelle.
Quatre mineurs en détention provisoire
Pour rappel, lundi 16 janvier au matin, une rixe qui serait liée à une rivalité entre des jeunes de Choisy-le-Roi et Thiais a débouché sur des coups de couteau donnés à deux adolescents. L’un a été blessé à la cuisse, l’autre est donc malheureusement mort, touché au thorax.
L’enquête a permis l’interpellation de quatre mineurs, qui ont été placés en garde à vue puis en détention provisoire, jeudi. L’un est l’auteur présumé des faits. Il est âgé de 16 ans également. Il est déjà connu des services de police pour des faits «de violences aggravées» et «de participation à un attroupement armé». Il avait l’interdiction de se rendre à Thiais, sauf pour sa scolarisation.
Présente à la marche, la députée LFI du Val-de-Marne, Rachel Kéké a dénoncé le manque de considération pour les jeunes des quartiers populaires. «On ne fait pas assez pour eux, ils sont oubliés», a-t-elle déclaré à l'AFP.