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Réforme des retraites : 70 % de grévistes jeudi dans les écoles primaires, selon le syndicat majoritaire

[PHILIPPE LOPEZ / AFP]

70 % des enseignants de primaire seront grévistes ce jeudi contre la réforme des retraites, selon l'estimation faite par le Snuipp-FSU, syndicat majoritaire.

La mobilisation s'annonce très suivie dans les écoles. Selon le syndicat majoritaire du premier degré, Snuipp-FSU, 70 % des enseignants de primaire seront en grève ce jeudi 19 janvier, jour de grève nationale contre la réforme des retraites

«Ce chiffre de 70 % de grévistes n'est pas une surprise car on sent que la question de la retraite est une préoccupation majeure pour les enseignants, qui fait partie des questions en salle des maîtres», a déclaré la secrétaire générale du Snuipp-FSU, Guislaine David. Un taux de mobilisation plutôt similaire à celui de la dernière grève d’ampleur contre la réforme des retraites, en décembre 2019.

Reconnaissance de la pénibilité des enseignants

Les enseignants seront donc largement mobilisés ce jeudi 19 janvier, aux côtés de nombreux salariés d’autres secteurs, notamment des transports (SNCF, RATP et plusieurs compagnies aériennes), ou dans les hôpitaux. Une large intersyndicale (CGT, FO, FSU,CFDT, SNALC, Sud, Unsa) a appelé les enseignants à faire grève.

Le SNUipp-FSU réclame la prise en compte des années d’études dans le calcul de la retraite, affirmant qu’en raison de leur rentrée tardive sur le marché du travail, la plupart des enseignants n’auront pas cotisé leurs 43 annuités à l’âge de 64 ans. «Avec cette réforme injuste, le gouvernement incite en réalité les salariés à capitaliser de façon individuelle pour avoir une retraite convenable. C’est inacceptable et seul le retour à 37,5 annuités permet une cessation d’activité professionnelle garantissant un montant digne pour toutes et tous», a déclaré le syndicat dans un communiqué.

«On peut se poser la question de la pénibilité dans le métier d'enseignant. Car si on travaille jusqu'à 64, 65 voire 67 ans, on peut se demander dans quel état on sera», a ajouté Guislaine David.

«On a déjà beaucoup de collègues qui font état en fin de carrière de troubles musculo-squelettiques, de difficultés au niveau du dos. On a aussi la question du bruit et des acouphènes (…) C’est un état de fait : les enseignants sont fatigués à la fin de leur carrière», a-t-elle indiqué. Le syndicat SNUipp-FSU regrette que la pénibilité du travail d’enseignant ne soit pas assez reconnue.

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