A quoi s'attendre dans les transports en commun pour la journée du jeudi 19 janvier, alors qu'une grève interprofessionnelle est prévue contre la réforme des retraites ? Une «journée noire» se profile.
La situation risque d'être compliquée dans les transports en commun franciliens jeudi prochain, dans la mesure où l'ensemble des organisations syndicales de la RATP notamment ont fait part de leur ambition de participer à cette mobilisation nationale interprofessionnelle.
Tous mobilisés contre la #ReformesDesRetraites le #19janvier pic.twitter.com/xozX6WqksN
— CFE-CGC Groupe RATP (@CFECGC_RATP) January 16, 2023
Des craintes confirmées ce mardi 17 janvier par le ministre délégué aux Transports Clément Beaune, qui a déjà annoncé que la situation allait être «très difficile» dans les transport jeudi, tout en appelant les usagers à différer leurs déplacements ou à télétravailler.
Une forte mobilisation attendue
«Ce sera un jeudi de galère», a-t-il anticipé, questionné à ce sujet sur France 2, avant de lancer : «je le dis pour ceux qui le peuvent [...] tout ce qui permet d'avancer ou de retarder un déplacement, de faire du télétravail quand c'est possible, est le bienvenu parce que ce sera un jeudi très difficile dans les transports publics».
Et si les premières prévisions sont attendues pour ce mardi à 17h du côté de la RATP comme de la SNCF, les agents semblent déjà très motivés pour participer à cette mobilisation.
Interrogé à ce sujet, l'ancien Premier ministre Jean Castex, désormais à la tête de la RATP, avait expliqué ce vendredi que les syndicats avaient seulement «déposé des préavis de grève carrés, c'est-à-dire limités à une journée».
«Je ne sais pas encore quel sera l'impact du mouvement social», avait-il également fait savoir, alors que les premières prévisions du réseau RATP et Transilien doivent tomber ce mardi 17 janvier.
En outre, la CGT-RATP a annoncé avoir «maintenu son préavis de grève du 4 décembre 2019, contre la précédente réforme "avortée" des retraites d'Emmanuel Macron», et entend à nouveau mettre cette nouvelle réforme «en échec».
«Nous n'allons pas nous laisser faire»
«Sans surprise, c'est malheureusement un festival de mesures socialement dures, une nouvelle punition collective et, encore une fois, nous n'allons pas nous laisser faire», s'est indigné le syndicat dans un communiqué.
Pour Faouzi Abou Rayan, représentant syndical de la CGT-RATP, souhaite «créer un cortège unitaire en tête de manif» pour qu'il soit tenu par des agents RATP, et ce, afin «de mettre la pression aux syndicats pour qu'ils ne se mettent pas à table tout de suite pour signer».
Lui qui déplorait il y a encore quelques semaines que les agents RATP n'aient pas été augmentés en 10 ans assure aujourd'hui que l'augmentation obtenue n'était «qu'un écran de fumée avec le niveau de l'inflation en cours».
Vendredi dernier, la direction de la RATP a en effet proposé une augmentation de salaire de 1.365 euros net sur l'année à tous ses salariés dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO) qui se sont tenues le même jour. Soit 105 euros net environ par mois.
Les organisations syndicales représentatives de la RATP-CGT, FO, Unsa et CFE-CGC ont jusqu'au 23 janvier pour signer ou non cet accord.