Invité de la Matinale de CNEWS ce vendredi 13 janvier, Patrick Stefanini, ancien secrétaire général du ministère de l’Immigration, est revenu sur l'agression survenue mercredi à la gare du Nord, dans le 10e arrondissement de Paris.
Une nouvelle agression qui met en exergue la fragilité de la justice française. Deux jours après la terrible attaque à l'arme blanche, lors de laquelle six personnes ont été blessées à la gare du Nord, à Paris, de nombreuses questions subsistent toujours autour de cet acte.
Interrogé sur le plateau de CNEWS ce vendredi, l'ancien secrétaire général du ministère de l'Immigration, Patrick Stefanini, a estimé que ce qui s'était produit était «le symbole de notre impuissance à renvoyer chez eux les étrangers qui se trouvent en situation irrégulière».
En effet, malgré de grandes difficultés d'identification, le suspect, âgé d'une vingtaine d'années, serait d'origine libyenne ou algérienne et sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), selon une source policière. Il n'aurait donc, aux yeux de la loi, rien eu à faire sur le territoire français.
Toutefois, comme l'explique l'ancien homme d'Etat au micro de Romain Desarbres, le problème serait parfois bien plus complexe : «il y a des pays vis-à-vis desquels on n'essaie même pas de renvoyer le clandestin».
Faisant référence à certains pays du Maghreb, où les relations diplomatiques sont compliquées, ou encore des pays en conflit comme la Syrie, l'Iran, la Somalie, le Belarus ou encore la Russie : «en pratique, la France ne renvoie personne qui risquerait sa vie en rentrant chez elle», a-t-il conclu.