L'Assemblée nationale a adopté mardi soir, avec le soutien des députés socialistes, le projet de loi d'accélération des énergies renouvelables, au terme d'une soirée animée par une panne technique du système de vote électronique.
Un texte débattu en pleine crise énergétique. Ce mardi 10 janvier au soir, l'Assemblée nationale a voté le projet de loi dédié aux énergies renouvelables. Une séance nocturne marquée par une panne du système de vote électronique.
Ainsi, c'est avec des bulletins de papier que les députés ont voté le texte en première lecture par 286 voix pour face à 238 voix contre, à la suite du Sénat qui avait largement soutenu le projet de loi début novembre.
Le soutien du PS et de la majorité du groupe indépendant Liot a évité au gouvernement quelques sueurs froides au Palais Bourbon.
Une commission mixte réunira des députés et sénateurs le 24 janvier pour tenter d'établir un texte de compromis, en vue d'une adoption définitive.
Les écologistes attendent mieux
Comme ils l'avaient annoncé au préalable, les écologistes ont opté pour «une abstention d'attente» afin de «mettre la pression». La cheffe d'EELV, Marine Tondelier a indiqué que son parti «attendait mieux» notamment sur le déploiement des renouvelables.
Hostile au projet de loi, le communiste Sébastien Jumel a appelé à ne pas faire de «cadeau au gouvernement» le jour de la présentation de la réforme des retraites.
Un retard à rattraper pour la France
Le projet de loi vise à réduire les délais d'installation et rattraper le net retard de la France en matière d'énergies renouvelables.
Un sujet anime particulièrement les débats autour de ce texte : celui de l’aval des maires avant d’installer des éoliennes et panneaux solaires. Afin de trouver le bon compromis, l’Assemblée nationale a validé un dispositif de planification afin de définir des zones «d’accélération» de déploiement des énergies renouvelables, sous réserve de l’approbation des édiles.