La présidente de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) Emmanuelle Wargon a assuré ce mercredi 28 décembre dans la presse, qu’il n’y aurait pas de coupures de courant avant mi-janvier, grâce à la sobriété des Français.
Encore 15 jours de répit pour les Français. Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE s’est voulue rassurante ce mercredi, n'anticipant aucun risque de délestage d'électricité avant la mi-janvier, l'appel à la sobriété ayant été «vraiment entendu par les Français», avec une baisse de 9% de la consommation totale au cours des quatre derniers mois en France.
«Jusqu'au 15 janvier on sait qu'on n'aura pas de difficulté pour couvrir les besoins de la population et des entreprises en électricité, grâce aux températures prévues, aux efforts de sobriété de tous et au redémarrage progressif de réacteurs nucléaires d'EDF», a indiqué Emmanuelle Wargon, lors d’une interview dans la presse.
Néanmoins, ce scénario favorable ne serait viable qu’à condition que le climat doux de ces dernières semaines ne perdure. La présidente de la CRE a également tenu à saluer le «geste citoyen» des Français qui ont réduit spontanément leur consommation en fin d'année alors que les températures étaient au-dessus des moyennes saisonnières.
Une anticipation «trop basse» sur le besoin en électricité
Si la consommation d’électricité a baissé de 8,7% précisément ces quatre derniers mois, pour Emmanuelle Wargon, cela signifie que «les gens font attention et qu'ils anticipent l'augmentation des tarifs réglementés, qui sera de 15% en janvier pour le gaz, et de 15% en février pour l'électricité».
Selon des données publiées quotidiennement par le gestionnaire du réseau électrique à haute tension RTE, la consommation d'électricité continue de baisser en France, avec un recul de 7,4% la semaine dernière par rapport à la moyenne des années précédentes (2014-2019) la même semaine.
Cette situation force également le gouvernement à plus compter à l’avenir, sur l’énergie nucléaire et revoir à la hausse les besoins en électricité du pays. C’est d’ailleurs sur ce «revirement» voulu par le président de la République, Emmanuel Macron, que la présidente de la CRE a été interrogée.
«Maintenant on sait qu'en fait on a besoin de beaucoup plus d'électricité en 2050 pour être au rendez-vous de la décarbonation, de la transition énergétique et de la lutte contre le réchauffement climatique (...). Il faut plus de nucléaire et plus de renouvelables. C'est vraiment ça le changement», a-t-elle déclaré.
Le précédent gouvernement avait travaillé sur des anticipations de RTE datant de 2015 et 2016. L'hypothèse alors à l’époque «c'était qu'on n'aurait pas besoin de plus d'électricité en 2040-2050. Nos anticipations étaient trop basses sur le besoin en électricité».