Ce mardi 20 décembre, RTE a annoncé une réduction du risque de tensions sur le réseau électrique français en janvier.
La menace de coupures d'électricité est-elle en train de s'éloigner ? En tout cas, selon la dernière analyse de RTE, gestionnaire du réseau de haute et très haute tension, le risque est passé d'«élevé» à «moyen» pour le mois de janvier. La France «aborde le coeur de l'hiver dans une situation plus favorable qu'au début de l'automne».
Publiée ce mardi 20 décembre, la dernière actualisation des prévisions de RTE souligne des «évolutions favorables» qui «permettent de réduire le risque pour la sécurité d’approvisionnement par rapport à l’anticipation de ces derniers mois, en particulier pour le mois de janvier», sous réserve «du maintien des efforts d’économies d’énergie».
Le risque de voir l'électricité coupée ne peut être totalement exclu, notamment «en cas de conditions météorologiques très défavorables». Mais la France est «mieux préparée à faire face aux situations de tension», assure le gestionnaire.
Sur les quatre dernières semaines, une baisse de 9% de la consommation d'électricité a été enregistrée. Selon Thomas Veyrenc, directeur exécutif de RTE, elle est répartie entre les particuliers et les entreprises et a en grande partie permis cette évolution favorable.
La «reconstitution» des stocks hydrauliques durant l'automne a également joué un rôle, puisque les barrages avaient souffert de la sécheresse cet été. Les températures douces d'octobre et novembre ont en outre décalé la période de chauffe et permis de préserver les stocks de gaz. Le niveau de remplissage de ces derniers est estimé à 85% et est «supérieur aux années précédentes», selon RTE.
«Nous avons les moyens d'éviter les coupures»
Le gestionnaire souligne en parallèle la solidarité des pays européens, car «un niveau record d'imports» d'électricité, «proche de 15 gigawatts», a été enregistré ces dernières semaines.
La remise en service de nombreux réacteurs est également citée par RTE comme une amélioration notable. A compter de la semaine du 12 décembre, la capacité du parc nucléaire français a dépassé 40 gigawatts.
Pour toutes ces raisons, «le risque d'émission du signal Ecowatt rouge», synonyme de potentielles coupures d'électricité, est considérablement réduit par rapport au scénario de base établi en septembre.
A l'époque, RTE s'attendait à voir cette alerte activée de 0 à 5 fois durant la saison froide, mais aujourd'hui ce risque se situe «plutôt entre 0 et 3 signaux». Aussi, Thomas Veyrenc se veut rassurant : «Nous avons absolument les moyens d'éviter les coupures cet hiver».