Le tribunal de commerce de Grenoble (Isère) a placé le groupe Go Sport, maison mère des magasins du même nom, en redressement judiciaire après avoir constaté son état de cessation de paiement.
Le couperet est tombé. Suspendue depuis le 19 décembre à la décision du tribunal de commerce de Grenoble (Isère), le groupe Go Sport a été placé en redressement judiciaire ce jeudi.
«Par un jugement solidement motivé, le tribunal (...) a constaté l'état de cessation des paiements de la société Groupe Go Sport et a ouvert une procédure en redressement judiciaire», a précisé en ce sens le parquet de Grenoble dans un communiqué.
«La société Go Sport France n'est pas déclarée en cessation des paiements, mais sa situation sera impactée par celle de sa société mère», elle-même visée par une enquête préliminaire ouverte en novembre dernier pour «abus de bien social». Dans sa décision, le tribunal a constaté que Groupe Go Sport se trouvait en cessation des paiements, citant le rapport du cabinet Eight Advisory & Associés établissant au 5 janvier un passif s'élevant à plus de 14 millions d'euros.
Période d'observation de six mois
Dans le cadre de ce redressement judiciaire, deux administrateurs et deux mandataires judiciaires ont été désignés pour une période d'observation de six mois, «afin de gérer l'entreprise dans le meilleur intérêt des salariés et des créanciers, sous le contrôle des juges et du parquet».
Alors que l'entreprise est en perte depuis des années, les 2.160 salariés en France de Go Sport attendaient cette décision. D'autant plus qu'elle survient quelques semaines après la liquidation de l'enseigne Camaïeu, qui appartenait au même groupe (Hermione, People & Brands), branche distribution de la Financière immobilière bordelaise (FIB), un fonds d'investissement de l'homme d'affaires bordelais Michel Ohayon.