Le tribunal de commerce d'Orléans doit se prononcer ce 5 juin sur les quatre offres de reprise proposées à Duralex. Fleuron du patrimoine français depuis 1927, la société est en redressement judiciaire depuis fin avril dernier.
Duralex fêtera-t-il ses 100 ans ? Le 24 avril dernier, le tribunal de commerce d'Orléans a décidé de placer la verrerie en redressement judiciaire, avec une période d'observation de six mois afin de trouver un repreneur.
Ce mercredi 5 juin, les autorités doivent se prononcer sur le sort de la société mythique créée en 1927. Selon les informations de France Bleu Orléans, quatre candidatures sont sur la table afin de sauver les ateliers de La Chapelle-Saint-Mesmin et ses 227 salariés.
D’après le média local, ces offres ont été développées ce mardi matin à l’occasion d’un CSE extraordinaire. Une réunion à la préfecture avec les collectivités locales doit également se tenir dans l'après-midi.
Parmi les propositions de reprise, figure le projet de Scop, une société coopérative de production menée par l'actuel directeur de l'usine et une partie des salariés. Ces derniers doivent encore prouver leur fiabilité financière pour voir leur ambition se concrétiser.
Une marque désirable, un marché en difficulté
Autre candidat, la holding Tourres et Compagnie. Considérée comme la plus alléchante des propositions, ses dirigeants issus d'une ancienne famille de verriers au Havre détiennent déjà les rênes de la verrerie Waltersperger, qui «fournit plus de 75 % de la production mondiale de la verrerie de luxe dans les domaines de la parfumerie, des spiritueux et de la pharmacie» et La Rochère, largement spécialisée dans les arts de la table.
Quant aux deux autres prétendants à la reprise, aucune information n’a été communiquée sur leur identité, mais ces derniers seraient des industriels. Un profil qui inquiète les parties prenantes puisque le sort des salariés pourrait être remis en question au sein des ateliers Duralex.
Depuis quelques années, la verrerie fondée en 1927 connaît des difficultés financières en raison des coûts de l’énergie en hausse. Selon un rapport annuel communiqué à l’AFP, les ventes d’articles d'arts de la table ont progressé de 3% l'an dernier en France, mais la production de verrerie a tiré le secteur vers le bas, observant une baisse de 19% de son chiffre d’affaires (hors taxe) par rapport à 2022.