A l’instar des métiers du soin et du social, de l’industrie, de la construction, ou encore des transports, le secteur bancaire connaît à son tour une pénurie de profils en raison notamment de difficulté de recrutement.
Le métier de conseiller bancaire ne fait plus rêver. Avec 40.300 embauches en 2021 selon les chiffres de la Fédération bancaire française, la banque est pourtant l’un des premiers employeurs du secteur privé en France, et l’un des acteurs majeurs du marché de l’emploi. Mais aujourd’hui, plutôt que d’attirer de nouveau salariés, le secteur à tendance à les faire fuir.
«Il y a une véritable hémorragie dans les banques, avec beaucoup de départs», a assuré Frédéric Hatsadourian, manager de la division banque d’un cabinet de recrutement, dans les colonnes du Figaro.
Outre les départs à la retraite non remplacés, les démissions depuis la crise sanitaire et les abandons de postes jouent un rôle important dans cette pénurie d’effectifs, et en particulier de conseillers. Les établissements bancaires subissent en effet l’infidélité de leurs salariés qui auparavant pouvait rester des années au sein du même groupe, tout en profitant des possibilités d’évolution en interne.
D’après l’Association française des banques - qui ne tient pas compte des banques mutualistes - les moins de 40 ans ont concentré plus de la moitié des départs en 2018.
l'avènement du numérique
La transformation digitale a elle aussi bouleversé le métier de conseiller bancaire. L’apparition des banques en ligne, le développement des services sur Internet et l’automatisation des tâches ont dès lors réduit les besoins de certains services. Les fermetures d’agences et les suppressions de postes ont suivi.
L’incertitude autour de leur emploi a ainsi poussé des conseillers à démissionner pour trouver un travail plus sécurisant. En 2018, les employés de banque en CDI, constituaient 39 % des départs.
Avec 350.400 salariés à fin 2021 dans les banques adhérant à la Fédération bancaire française (FBF) représentant 1,7% de l’emploi salarié privé, le secteur bancaire reste toutefois l’un des secteurs français les plus dynamiques.