Plusieurs membres du groupuscule d'extrême droite «Argos» ont manifesté ce samedi 10 décembre devant la salle de consommation de drogue à moindre risque située dans le 10e arrondissement de Paris pour en empêcher l'ouverture.
Faux sang, banderoles et fumigènes... Le groupuscule d'extrême droite Argos a surpris la municipalité de Paris.
Ces militants proches de l'ancien groupe «Génération identitaire» ont manifesté samedi matin devant les portes de la salle de consommation de drogue à moindre risque située rue Ambroise-Paré, dans le 10e arrondissement de Paris. L'objectif étant d'en empêcher l'ouverture.
Le mouvement Argos a tenu à affirmer «haut et fort sa détermination totale à lutter contre la transformation de la France en narco-Etat qui ne dit pas son nom».
10 décembre – Action Argos : la jeunesse alternative ferme une salle de shoot à Paris ! pic.twitter.com/Svs2YsiKGM
— Argos (@Argos_france) December 10, 2022
Des élus qui dénoncent
Cette action qui, selon plusieurs sources, n'aurait eu aucun dégât matériel ni blessé, a été vivement dénoncée par Alexandra Cordebard, la maire du 10e arrondissement de Paris.
Je condamne fermement ces violences. Nous ne céderons rien face à ces tentatives d’intimidation et ces menaces fascistes», a-t-elle déclaré sur ses réseaux sociaux.
Je condamne fermement ces violences. Nous ne céderons rien face à ces tentatives d’intimidation et ces menaces fascistes. J’assure de mon plein soutien les équipes de Gaïa dont je sais l’indispensable travail auprès des usagers de drogue. 2/2
— Alexandra Cordebard (@ACORDEBARD) December 10, 2022
La maire de Paris Anne Hidalgo a également considéré cette action comme «inacceptable», assurant que la ville poursuivrait sa «politique de santé publique» qui «fait ses preuves».
Ce qui s'est passé est inacceptable. Nous poursuivrons cette politique de santé publique qui fait ses preuves. Nous continuerons de soutenir le travail indispensable des associations. Nous ne lâcherons rien face à ces intimidations. https://t.co/Lz4mOSiqGU
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) December 10, 2022
L'opération a pu être arrêtée par l'intervention des forces de l'ordre. «Une heure à peine après, tout est rentré dans l'ordre», ont indiqué des riverains à nos confrères du Parisien.