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Congrès fédéral d'EELV : la nouvelle secrétaire nationale du parti désignée aujourd'hui

Marine Tondelier a obtenu 47% des voix au premier tour, devançant largement ses concurrentes. [FRANCOIS LO PRESTI / AFP]

Réunis à Rungis (Val-de-Marne) ce samedi 10 décembre, les 400 délégués d'Europe Ecologie-Les Verts doivent désigner la nouvelle équipe dirigeante du parti, avec, dans tous les cas, une femme à sa tête.

Le vote n'a pas encore eu lieu et pourtant l'identité de la future secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) fait déjà peu de doute. Ce samedi 10 décembre, les 400 délégués du parti doivent se réunir à Rungis (Val-de-Marne) afin de désigner l'équipe dirigeante. Marine Tondelier, arrivée largement en tête du premier tour avec 47 % des voix, devrait prendre la tête d'EELV sans difficulté.

Le 26 novembre dernier, cette élue d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) et membre de la direction sortante était en concurrence avec cinq autres femmes dont deux seulement ont dépassé les 10 %. Il s'agissait de Sophie Bussière (18 %) et Mélissa Camara (13,5 %), respectivement soutenues par Yannick Jadot et Sandrine Rousseau.

Outre la composition et les délégations du bureau exécutif, le second volet du scrutin, aujourd'hui, doit aussi porté sur la motion de synthèse du parti. C'est-à-dire la feuille de route pour les trois ans à venir. Afin d'obtenir une large majorité, Marine Tondelier a engagé des négociations avec quatre de ses adversaires du premier tour, la dernière n'ayant pas atteint les 5 % de voix nécessaires.

Jeudi dernier, les discussions semblaient en bonne voie avec trois de ces têtes de liste : Sophie Bussière, Claire Desmares et Hélène Hardy. L'équipe de Melissa Camara s'est en revanche retirée des négociations mercredi soir.

«Les propositions qui nous ont été faites ne correspondent pas du tout à nos demandes», a justifié le numéro 2 de cette liste, Alain Coulombel, qui reproche à l'équipe Tondelier d'avoir «plutôt négocié avec les autres sensibilités». «On joue le rôle de la variable d'ajustement», a-t-il regretté.

En position de force, Marine Tondelier a été claire sur ses exigences, rejettant toute forme d'«alliance privilégiée». La motion de synthèse n'a pas été écrite à partir d'une page blanche, comme cela se faisait précédemment, mais en s'appuyant sur sa propre motion initiale.

Des «gages de solidarité» demandés

La future cheffe des écologistes demande en outre des «gages de solidarité» à ses alliés, à un moment où EELV est marqué par des luttes internes et destabilisé par «l'affaire» Julien Bayou, dirigeant sortant accusé de violences psychologiques par une ex-compagne. «S'ils veulent représenter le parti, ils ne peuvent pas le critiquer à l'extérieur», développe son entourage.

Si elle salue l'accord de la Nupes, qui a rapproché LFI, le PS, le PCF et EELV en mai dernier, Marine Tondelier veut toutefois prioriser la création d'un «grand mouvement de l'écologie politique». Elle promet d'ailleurs une liste EELV indépendante aux Européennes de 2024.

Un point sur lequel elle s'oppose à nouveau à Mélissa Camara qui souhaite voir EELV devenir une «force mortrice de la gauche» au sein de la Nupes et ne veut pas fermer la porte à une liste commune à gauche aux Européennes.

L'équipe de Marine Tondelier maintient sa position, arguant que «la ligne a été clairement désignée au premier tour». «Viennent ceux qui veulent contribuer à sa mise en oeuvre», a ajouté David Cormand, eurodéputé et soutien de la favorite.

Face à cette inflexibilité, l'équipe de Mélissa Camara a estimé que «les conditions» n'étaient «pas remplies pour qu'il y ait une synthèse générale». Ses membres ont prévenu qu'ils n'excluaient pas de déposer leur «propre motion» aujourd'hui, lors du congrès.

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