Fermée depuis plus de trois mois, la gare RER Saint-Michel Notre-Dame – située en plein cœur de Paris – devait rouvrir ses portes fin décembre, entièrement modernisée. Mais la découverte d'amiante a notamment contribué à retarder les travaux, décalant sa réouverture à avril 2023.
Avec 32 millions de voyageurs annuels, la gare RER Saint-Michel Notre-Dame est une station centrale, tant pour sa géolocalisation que parce qu'elle permet aux usagers de passer du RER B au RER C et vice-versa. Un véritable hub qui nécessitait une complète modernisation, qui devait être finalisée à la veille de Noël, le vendredi 23 décembre, mais a finalement été retardée jusqu'au 17 avril 2023.
«Enormément d'usagers pénalisés»
«La station Saint Michel Notre Dame du RER C rouvrira-t-elle avant Noël comme la SNCF l'indique ?», s'interrogeait il y a quelques jours le collectif d'usagers Plus de trains, qui rappelle qu'«énormément d'usagers sont pénalisés depuis août par cette fermeture en période de plein trafic». Selon le collectif, ce retard pourrait créer un «dangereux précédent sur lequel il faudra être très vigilant».
La station Saint Michel Notre Dame du #RERC rouvrira-t-elle avant Noël comme la SNCF l’indique ?
Il le faut car énormément d’usagers sont pénalisés depuis août par cette fermeture en période de plein trafic, créant un dangereux précédent sur lequel il faudra être très vigilant. pic.twitter.com/69YgTmcVVd— Plus de trains (@Plusdetrains) December 3, 2022
Mais ces quatre mois de retard sont notamment dus «à la découverte de résidus d'amiante par Bouygues Ile-de-France [titulaire du marché, ndlr] lors de la démolition de cloisons et de planchers, et de traces de plomb sur certaines structures métalliques», nous apprend SNCF Gares & Connexions, qui assure que l'amiante «ne présente aucun danger pour les riverains, voyageurs et personnes intervenant sur le chantier».
Même chose pour les traces de plomb «qui se trouvent en zones de chantier confinées», explique-t-on à la SNCF, qui défend donc ce retard en raison de la nécessité de mettre en place «des protocoles spécifiques, totalement maîtrisés», pour retirer ce deux matières «en toute sécurité».
Une modernisation estimée à 32 millions d'euros
Financée à 100 % par Ile-de-France Mobilités (IDFM) à hauteur de 32 millions d’euros, cette modernisation – qui doit donc courir sur 14 mois, entre mars 2022 et avril 2023 – est indispensable pour «améliorer le confort des voyageurs», dans cette gare hyper touristique, et ce, avant les Jeux Olympiques de Paris 2024.
Concrètement, les 27 baies vitrées côté Seine – murées depuis la crue historique de 1910 – seront rouvertes à la lumière. En outre, deux escaliers mécaniques seront créés et les cheminements doivent être mis en conformité et facilités. Enfin, le site sera sécurisé grâce au renouvellement des installations électriques et la création de dispositifs anti-crues.
En attendant la réouverture de la station, SNCF Gares & Connexions et son partenaire industriel se disent «pleinement conscients du désagrément occasionné pour les voyageurs» et «mettent tout en œuvre pour réaliser les travaux dans les nouveaux délais impartis en prenant en compte les conditions de sécurité dans les zones concernées».
Pour rappel, seule l'interconnexion entre le RER B et le RER C est fermée durant toute la durée des travaux, puisqu'en parallèle, la partie RATP desservie par le RER B et les correspondances vers les métros 4 et 10 sont quant à elles restées ouvertes.