Ile-de-France Mobilités (IDFM) a décidé de revoir l'ensemble de sa grille tarifaire à la hausse. Si cela est voté, le prix des tickets de métro passerait de 1,90 euro à 2,30 euros, au 1er janvier 2023.
«L'Etat a refusé d'accorder des subventions pour combler les pertes d’Ile-de-France Mobilités en 2020 et 2021, et lui a attribué une avance remboursable de deux milliards d'euros. Ce soutien laisse Ile-de-France Mobilités dans une situation financière très tendue depuis la fin de la crise du COVID», fait savoir Ile-de-France Mobilités (IDFM) dans son rapport tarifaire, consulté par CNEWS ce dimanche 27 novembre.
toute la grille tarifaire concernée
Dans ce contexte, après avoir envisagé plusieurs scénarios et désormais face au mur, le présidente d'IDFM Valérie Pécresse soutient qu'elle devra fortement augmenter le prix du passe Navigo, jusqu'à 90 euros au 1er janvier prochain. Soit une hausse de 20 % votée lors du prochain conseil d'administration d'IDFM le 7 décembre prochain, qui devrait peu ou prou s'appliquer à l'ensemble de la grille tarifaire.
Concrètement, en plus de l'augmentation du prix du passe Navigo à 90 euros, toute la grille tarifaire devrait être revue à la hausse avec un ticket de métro vendu à l'unité qui passerait de 1,90 euro à 2,30 euros, avec un carnet de tickets dématérialisé qui passerait de 14,90 euros à 17,90 euros et avec un carnet de tickets dématérialisé tarif réduit qui passerait de 7,45 euros à 8,95 euros.
Même chose pour les tickets «spéciaux», à l'instar du ticket Orlybus qui passerait de 9,50 euros à 11,40 euros, du ticket Roissybus qui passerait de 13,70 euros à 16,44 euros et du ticket Orlyval qui passerait de 9,30 euros à 11,16 euros.
Afin de défendre ce choix, qui sera sans doute particulièrement contesté par les usagers et certains élus, Valérie Pécresse a écrit aux administrateurs d'IDFM pour leur faire parvenir la nouvelle délibération tarifaire qu'elle dit être «contrainte de soumettre» au conseil d'administration, «dans un contexte inédit d'envolée des coûts de fonctionnement des transports franciliens, liée à la crise énergétique».
«L'heure est grave car malgré toutes mes tentatives pour obtenir de l’Etat de nouvelles recettes, le blocage du gouvernement dessine la voie d'un passe Navigo à 90 euros. Ceci serait socialement inacceptable», écrit-elle encore, expliquant qu'une telle augmentation serait indispensable pour maintenir l'offre actuelle et pour continuer à investir.