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Centre hospitalier de Versailles : l'hôpital André Mignot victime d'une cyberattaque

L'hôpital André Mignot, l'un des établissements de santé publics du centre hospitalier de Versailles, a été victime d'une cyberattaque ce samedi 3 décembre, vers 21h. Le système informatique a été coupé, par mesure de sécurité.

L'hôpital André Mignot du centre hospitalier de Versailles, situé rue de Versailles, au Chesnay-Rocquencourt (Yvelines), a été victime d'une cyberattaque samedi soir à 21 heures, selon une information de FranceInfo dévoilée ce dimanche 4 décembre et confirmée par la direction de l'établissement.

système informatique coupé et accueil limité

Si aucune information n'a pour l'instant fuité sur ce qu'il s'est exactement passé, la direction de l'hôpital a coupé son système informatique, ses communications ainsi que les connexions Internet, par mesure de sécurité et a décidé de transférer deux patients, dont l'état de santé le nécessitait. En outre, l'accueil des patients y est désormais très limité.

Pour rappel, l'hôpital André Mignot regroupe les consultations, le plateau technique et tous les services d'hospitalisation de court séjour et ambulatoire. Une structure dite «diversifiée», qui accueille des patients en «lits d'hospitalisation programmée et ambulatoire et des pôles d'activités majeures». Il regroupe également le siège administratif, technique et logistique du Centre Hospitalier de Versailles.

Selon une source policière, l'établissement hospitalier fonctionne en «mode dégradé» et les urgences sont fermées sauf pour les personnes qui se présentent spontanément. «En cas d'urgence, ne vous rendez pas aux urgences de l'hopital de Versailles, composez le 15 afin d'être dirigé vers un autre centre hospitalier», a conseillé le ministre délégué à la Transition numérique, Jean-Noël Barrot.

Et d'ajouter : «honte aux criminels qui s'en prennent aux plus fragiles». Une plainte sera «déposée par l'hôpital à 16h afin que les services de police, en lien avec l'ANSSI (l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information), puissent faire un suivi fin de la situation», a également annoncé Jean-Noël Barrot.

Les investigations ont été confiées au Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) de la gendarmerie et à la sous-direction de la lutte contre la cybercriminalité (SDLC) de la police judiciaire, a fait savoir le parquet de Paris.

En outre, pour soutenir l'hôpital visé par cette cyberattaque, la directrice de l'Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France a de son côté assuré de la «mobilisation exceptionnelle des acteurs du territoire et de la région».

un hôpital en essonne déjà visé en août

Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'un établissement francilien est victime d'une telle attaque. En août dernier déjà, le Centre hospitalier sud-francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes avait été la cible d'un groupe de hackers russes LockBit 3.0, qui avait utilisé le rançongiciel Lockbit et réclamé à l'hôpital une rançon de 10 millions de dollars.

Mais face au refus de l'établissement, les hackers avaient fixé un ultimatum au 23 septembre à l'hôpital pour payer la rançon. Passé ce délai, ils avaient finalement diffusé une série de données sur le «dark web». Une cyberattaque d'ampleur, qui a contraint le CHSF de baisser son rythme de croisière pendant plusieurs mois. Ce n'est que depuis le mois de novembre que les activités y sont «proches de la normale».

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