Les Républicains se sont retrouvés, ce samedi 26 novembre, à l'occasion d’un Conseil national, à Paris. Les trois candidats à la présidence du parti, Eric Ciotti, Bruno Retailleau et Aurélien Pradié, ont présenté leur programme devant plus de 400 cadres réunis.
À une semaine du premier tour de l’élection visant à désigner leur nouveau président, Les Républicains se sont réunis, ce samedi 26 novembre, en Conseil national.
Les trois candidats en lice, Bruno Retailleau, Éric Ciotti et Aurélien Pradié, se sont succédé devant les responsables du parti et les délégués départementaux, afin d’être auditionnés.
Un rendez-vous important pour les trois hommes, d'autant plus que leurs passages ont été retransmis en direct sur Internet. La dernière ligne droite avant le vote de samedi prochain (le premier tour dure jusqu’à dimanche et se fait numériquement, le second se déroulera les 10 et 11 décembre), afin de séduire les militants n’ayant pas encore fait leur choix.
Pour eric Ciotti, il faut redresser la France
Désigné comme favori, Éric Ciotti pourrait-il être mis à mal par l’affaire de cumul d’emploi touchant son ex-femme entre 2007 et 2016 ? Celui qui a d’ores-et-déjà fait savoir qu’il soutiendrait probablement Laurent Wauquiez pour la présidentielle de 2027 a continué de porter la volonté d’une droite décomplexée, afin que le parti redevienne une place forte entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
«Un seul objectif : la victoire à l'élection présidentielle en 2027. Si nous ne gagnons pas, nous disparaîtrons», a déclaré le député des Alpes-Maritimes. Pour lui, il ne faut pas «porter le cercueil des Républicains».
«Nous devons redresser la France, rétablir l'ordre partout et pour tous, tout en protégeant la culture et l'identité, contre les idéologies wokistes et de l'extrême gauche, tout en luttant contre le déclin et le dépassement», a-t-il insisté. Pour lui, il faut savoir «qui on veut accueillir et non. On ne sait plus gérer l’immigration, ça mène au communautarisme».
Bruno Retailleau veut se détacher d'ERIC Ciotti
Son concurrent le plus sérieux semble être Bruno Retailleau, chef de file des LR au Sénat, que le parti domine. Lui aussi sur une ligne plutôt dure, avec «plus de sécurité, moins d’impôts et d’immigration», il a montré qu’il voulait se détacher d’Eric Ciotti par sa volonté affichée de «tout changer» au sein de LR. «La marque "Les Républicains" est morte», a-t-il notamment affirmé.
Il s’est aussi montré très critique envers Nicolas Sarkozy, qui a émis l’idée d’un rapprochement des Républicains avec le camp Macron. «On joue gros, on joue notre avenir», a ajouté Bruno Retailleau qui espère une rupture franche au sein du parti. Ce dernier a déclaré qu’il voulait répondre à l’angoisse du «déclassement économique» des Français et qu’il fallait «défendre un projet de civilisation».
L'outsider Aurélien Pradié a aussi cherché à se démarquer
Le troisième homme de cette campagne interne est l’outsider Aurélien Pradié. Actuellement numéro 3 du parti, le député du Lot représente l’arrivée d’une nouvelle génération chez Les Républicains.
Face aux deux poids lourds qu’il a affrontés, ce samedi 26 novembre, il a cherché à se démarquer en prononçant des idées fortes ces derniers temps, comme l’interdiction du port du voile dans tout l’espace public ou le retour de l’uniforme à l’école. Il est aussi particulièrement présent sur les questions des violences intrafamiliales et du handicap.
Aurélien Pradié a rappelé qu’il fallait tourner la page avec Nicolas Sarkozy avec fermeté. Toutefois, il a ajouté qu’il ne fallait pas insulter le passé du parti. «Il n'y a pas une droite libérale contre une droite conservatrice, il n'y a pas de vraie droite contre une fausse droite, une droite dure contre une droite molle. Quand on fait moins de 5 % à la présidentielle, on ne cherche pas à saucissonner la droite, à faire des sous-chapelles. On cherche à rassembler», a conclu le numéro 3 du parti Les Républicains.