Par un ultime vote du Sénat, le Parlement a, vendredi 25 novembre, définitivement adopté la dernière version du budget rectifié pour 2022, consacrant notamment une rallonge anti-inflation de 2,5 milliards d'euros afin de financer un chèque énergie à quelque 12 millions de ménages.
Un coup de pouce bienvenu. Le budget rectifié pour 2022 a été définitivement adopté ce vendredi par le Parlement après un dernier vote du Sénat. Le texte va permettre notamment une rallonge anti-inflation de 2,5 milliards d'euros afin de financer un chèque énergie pour 12 millions de ménages.
A 252 voix pour, 16 contre et 76 abstentions, ce sont essentiellement les partis de droite qui ont permis la validation de ce texte, ayant fait l'objet en début de semaine d'un accord avec les députés.
Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a salué «une bonne nouvelle pour les Français» face au «choc énergétique», alors que «la vie chère met notre société à rude épreuve». Mesure phare, le chèque énergie, de 100 à 200 euros par ménage, sera versé bien d'ici à la fin de l'année aux bénéficiaires.
Un budget qui va pouvoir financer de nombreuses aides
En dehors du fameux chèque énergie, ce budget va pouvoir financer d’autres aides pour les français. 230 millions d’euros serviront notamment pour les français se chauffant au bois, mais aussi afin d’éponger une partie des factures d’électricité des universités et le financement de la prolongation de ristourne de 30 centimes par litre à la pompe jusqu'à la mi-novembre. Quelque 100 millions d’euros seront versés aux collectivités pour la réfection des ponts et routes.
Les groupes LR, de l'Union centriste, RDPI à majorité Renaissance, RDSE à majorité radicale et les Indépendants se sont prononcés en faveur du texte, les communistes contre, tandis que socialistes et écologistes se sont abstenus. Eric Bocquet (PCF) a jugé ce paquet de mesures insuffisant alors que «l'inflation se confirme».
«L'inflation devrait rester élevée» et les aides seront distribuées de façon «plus ciblée» à l'avenir, a confirmé le ministre, en relevant que «notre économie résiste».
A l'Assemblée nationale mercredi, lors du débat concernant la loi de finances rectificative, le texte avait été par 187 voix contre 60, les communistes et les élus RN avaient voté contre, tandis que les autres groupes de gauche s'étaient abstenus, tout comme les députés LR.
Et chose nouvelle, le gouvernement n'a pas eu à engager sa responsabilité par l'article 49.3 de la Constitution, comme il l'a fait pour les budgets 2023 de l'État et de la Sécurité sociale, en cours d'examen.
Gabriel Attal a fait valoir qu'«il n'y a pas de petite victoire», et que cette «co-construction» est «la méthode attendue par les Français».
Cette validation montre «la capacité du Parlement à travailler en bonne intelligence», «pour peu que le gouvernement entende», lui a rétorqué Stéphane Sautarel (LR).