Afin de limiter le gaspillage alimentaire, le gouvernement a publié un décret ce vendredi visant à inciter les fabricants de denrées alimentaires à clarifier la date limite de consommation des aliments pour les consommateurs.
Les fabricants de denrées alimentaires incités à indiquer plus clairement aux consommateurs quand un aliment peut continuer à être mangé sans risque sanitaire. C'est le sens d'un décret du gouvernement paru ce vendredi, afin d'éviter de jeter des produits encore comestibles.
Ce décret accompagne la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire (AGEC).
"Un français jette en moyenne près de 30 kg de nourriture par an" : @oliviagregoire explique la "date de durabilité minimale", nouvelle information à destination du consommateur pour lutter contre le "désastre écologique et économique" du gaspillage alimentaire. #DirectAN #QAG pic.twitter.com/qNERl4O0Co
— LCP (@LCP) November 22, 2022
«Chaque année en France, près de 10 millions de tonnes de nourriture consommable sont gaspillées, soit l'équivalent de 150 kilos par habitant et par an», selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
des formulations plus claires
Jusqu’à maintenant, une date limite de consommation (DLC) était inscrite sur chaque produit alimentaire, souvent confondue d’ailleurs avec la date de durabilité minimale (DDM). Cette dernière sera désormais utilement remplacée par les mentions «pour une dégustation optimale», «ce produit peut être consommé après cette date», ou «toute mention au sens équivalent pour le consommateur».
Cette mesure vise à éviter qu’un consommateur ne confonde les deux dates et ne jette des produits alimentaires encore consommables, de même pour une épice qui aurait moins de goût ou un paquet de biscuits devenu sec, pourtant comestibles.
Si la date limite de consommation se caractérisant par la mention «à consommer jusqu'au… », signifie qu’au-delà de cette date le produit est impropre à la consommation et pourrait présenter un risque pour la santé, la date de durabilité minimale, sous la formulation «à consommer de préférence avant…», concerne les produits qui peuvent être consommés et commercialisés au-delà de la date indiquée. Et ce, même s'ils peuvent avoir perdu leurs qualités nutritionnelles et gustatives, comme des compotes ou des boîtes de conserve.
Les secteurs de la distribution alimentaire et de la restauration collective devront réduire le gaspillage alimentaire de 50% par rapport à 2015, et ce d'ici 2025, prévoit cette loi. La restauration commerciale, la production et la transformation ont cinq ans de plus, d'ici à 2030, pour y parvenir.