À Quimper (Finistère), deux restaurants, dont les buffets sont à volonté, ont pris des mesures pour en finir avec le gaspillage alimentaire car beaucoup de leurs clients ne finissent pas leur assiette. Ainsi, des aliments sont dans l’obligation d’être jetés alors qu’il sont encore mangeables.
Avoir les yeux plus gros que le ventre, ce ne sera bientôt plus sans conséquences dans certains restaurants dont le buffet est à volonté. La formule séduit les plus gros appétits mais bien souvent, les clients ont tendance à trop se servir laissant ainsi les assiettes repartir avec une quantité d’aliments qui doit aller à la poubelle.
Pour réduire le gaspillage alimentaire, certains restaurants ont mis en place des nouvelles mesures. C’est par exemple le cas de deux restaurants, l’Atlantis et l’Aigle Royal situés à Quimper (Finistère), qui accueillent quotidiennement des centaines de couverts, selon les informations de nos confrères d'Actu.fr.
«Une fois l'assiette repérée, je vais voir le client afin de comprendre les raisons de ce gaspillage. Sur une table de trois personnes, il m'arrive de trouver 4 ou 5 assiettes quasiment pleines», précise Jean-Pierre Xu, restaurateur, qui ajoute que cette mesure est censée lui permettre de contrer l'inflation et de ne pas augmenter les prix de ses menus.
Un retour positif de la part des clients
En plus de cela, en partenariat avec l’application Too Good To Go, les deux restaurants proposent des paniers anti-gaspi chaque jour ce qui permet aux clients intéressés de repartir avec un repas à petit prix. Le personnel fait donc attention de bien ranger les aliments en fonction de leur fraîcheur pour ne pas avoir à les jeter.
Depuis la mise en place de ces mesures, Jean-Pierre Xu a dû surfacturer environ un client par mois. Seule exception : une tablée de neuf personnes dont aucune assiette n’étaient terminée. Le coût du gaspillage alimentaire s’est élevé à 45 euros pour ces clients.
Malgré ce fait, le restaurateur affirme avoir un retour positif de ses clients. «On nous félicite même souvent pour cette démarche. Les gens ont bien compris que l’écologie est désormais l’affaire de tous et sont sensibles à notre message. On entend que les adultes ont l’œil sur les assiettes de leurs enfants, leur demandent de goûter avant de se servir, par exemple», conclut-il.