Invité sur le plateau de La Matinale de CNEWS ce vendredi, Patrick Stefanini, ancien secrétaire général du ministère de l’Immigration, est revenu sur l’accueil par la France du bateau humanitaire Ocean Viking. Il a indiqué que les mineurs isolés représentent une problématique majeure sur le plan du droit français.
Le droit français protège les mineurs isolés contre l’expulsion. Invité dans La Matinale sur CNEWS ce vendredi, Patrick Stefanini, ancien secrétaire général du ministère de l’Immigration, a commenté le statut de ces immigrés sur le plan du droit français.
«Les mineurs en France sont à la charge des départements et de ce que l’on appelle l’aide sociale à l’enfance. C’est le cas également pour les mineurs étrangers. Les mineurs, c’est l’angle mort de la politique migratoire en France parce qu’ils ne sont pas astreints, contrairement à ce qu’il se passe dans d’autres pays, à la possession d’un titre de séjour. On ne peut pas les éloigner, c’est inscrit dans la loi», a détaillé l’ex-secrétaire général du ministère de l’Immigration.
Le spécialiste des questions migratoires a également détaillé le parcours classique des mineurs isolés en Europe, ainsi que les réseaux mis en place pour favoriser leur immigration sur le Vieux Continent.
«Ce que l’on peut penser de manière quasi-certaine, c’est qu’ils avaient d’autres destinations en tête, soit à l’intérieur du territoire français, soit au Royaume-Uni. La venue en France de mineurs isolés participe de réseaux bien organisés en provenance d’un nombre de pays bien déterminé. Il y a par exemple la Guinée et le Maroc. Il y a comme ça quatre ou cinq pays d’où proviennent l’essentiel des mineurs isolés», a analysé Patrick Stefanini.
Ce vendredi, 26 des 44 mineurs isolés initialement présents sur l'Ocean Viking ont fui leur structure d'hébergement selon un communiqué du département du Var.