123 migrants, soit plus de la moitié des rescapés de l’Ocean Viking se sont vu refuser l’entrée sur le territoire français ce vendredi, d’après le ministère de l’Intérieur, une semaine après l’arrivée du navire humanitaire à Toulon.
Ils ne pourront pas rester. Plus de la moitié des rescapés de l'Ocean Viking, soit 123 migrants au total, ont fait l'objet d'un refus d'entrée sur le territoire français, a indiqué vendredi devant le Conseil d'État le ministère de l'Intérieur, une semaine après l'accueil du navire humanitaire à Toulon.
Sur les 234 migrants débarqués à Toulon du bateau de l'association SOS Méditerranée, une quarantaine de personnes avait déjà été écartée du groupe, étant des mineurs isolés pris en charge par l'aide sociale à l'enfance. Il en restait donc 189 dans le centre de vacances où ils ont été hébergés, sur la presqu'île de Giens, à Hyères, selon la dernière communication de la Préfecture du Var.
Ceux-là ont été placés dans une «zone d'attente» fermée où ils ont été auditionnés par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), qui devait déterminer du bien-fondé de leur demande d'asile pour qu'ils soient officiellement admis sur le territoire.
Quel avenir pour ceux admis sur le territoire ?
L'agence française de l'asile a néanmoins «émis 66 avis favorables à une admission sur le territoire», a indiqué Charles-Edouard Minet, sous-directeur du conseil juridique et du contentieux du ministère, lors d'une audience de la haute juridiction administrative consacrée à la pertinence de la zone d'enfermement créée par les autorités.
«Tous ceux avec avis favorable et ceux dont le juge judiciaire a décidé la libération sont orientés vers les dispositifs de l'asile», a-t-il souligné.
Ces personnes «vont pouvoir être relocalisées» vers les onze pays européens tels que l'Allemagne, la Finlande ou le Portugal qui s'étaient portés volontaires pour les accueillir après leur débarquement en France.
Toutefois, le ministère de l'Intérieur n'a pas indiqué, si les 123 rescapés qui se sont vu opposer un refus d'entrée sur le territoire allaient faire l'objet d'une procédure d'expulsion (OQTF).
Les migrants ayant reçu cette nouvelle peuvent néanmoins, s’ils le souhaitent, former un recours contre le refus d’entrée devant le juge administratif, indique le site de l’administration française.