Ce jeudi 10 novembre marque la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire. Dans beaucoup de cas, le harcèlement ne s’arrête pas aux portes de l’école mais continue en dehors des heures de cours via les réseaux sociaux. Selon un sondage, 14 % des Français ont déjà été harcelés en ligne.
Chaque année, au mois de novembre, une journée est dédiée à la lutte contre le harcèlement scolaire dans l’Hexagone, à l’initiative du ministère de l’Éducation nationale. Avec l’avènement des réseaux sociaux, notamment chez les plus jeunes, les faits de harcèlement ne s’arrêtent toutefois plus aux portes de l’école mais s’exportent partout.
On parle de cyberharcèlement lorsque plusieurs personnes utilisent des moyens numériques (réseaux sociaux, messageries, jeux en ligne, forums) pour porter atteinte à l'intégrité morale d'une personne, de manière délibérée et répétée.
Selon un sondage de l’institut CSA, 14% de la population française a déjà été victime de harcèlement en ligne, via les réseaux sociaux, et 8 % l’ont été de manière répétée. Les plus concernés par ce phénomène restent sans surprise les moins de 35 ans, plus actifs sur ces plates-formes en ligne : 22 % des 18-24 ans et des 25-35 ans affirment en avoir déjà été victimes. Une proportion qui tombe à 10 % chez les 50-64 ans.
Le harcèlement en ligne touche toutes les classes de la société de la même manière, que l’on appartienne aux classes sociales supérieures, inférieures, ou que l’on soit inactif, avec entre 14% et 15% de victimes de cyberharcèlement.
Toutefois, en croisant les données d’âge et de genre, l’institut de sondage a pu établir que les femmes de 18 à 24 ans sont les principales victimes du harcèlement en ligne : 29 % d’entre elles ont déclaré en avoir déjà subi les frais, contre 8 % des hommes de la même classe d’âge.
Globalement, les femmes de moins de 35 ans sont plus souvent victimes du harcèlement en ligne (25 %) que les hommes de moins de 35 ans (16 %). À l’inverse, les hommes de plus de 50 ans sont deux fois plus nombreux que les femmes de plus de 50 ans a en être la cible (14 % chez les hommes contre 8% chez les femmes).
Le cyberharcèlement constitue un délit, qui expose à une peine pouvant aller jusqu'à 3 ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende, en fonction de l’âge de l’auteur et des victimes. Pour prévenir du cyberharcèlement, le ministère de l’Éducation nationale invite les utilisateurs, et notamment les mineurs, à protéger un maximum leurs données personnelles sur internet.
Le ministère de l'Education nationale rappelle également lors de ses campagnes contre le harcèlement que les victimes ou témoins peuvent appeler le 3018, numéro vert national contre les violences numériques, géré par l'association E-Enfance, reconnue d'utilité publique.
Cette association indique par ailleurs que, selon une étude datant de juin 2021, 20 % des enfants de 6 à 18 ans ont déjà été confrontés à une situation de cyberharcèlement.
#NonAuHarcèlement | Victime ou témoin de harcèlement ? Des numéros gratuits pour vous écouter et vous conseiller
3020 pour signaler une situation de #harcèlement 3018 pour signaler une situation de #cyberharcèlement
Pour en savoir plus : https://t.co/fQI9zLTXJe pic.twitter.com/wQdnBFiNsW— Ministère Éducation nationale et Jeunesse (@education_gouv) November 10, 2022
Enfin, l’Éducation nationale a lancé cette semaine sa campagne annuelle contre le harcèlement scolaire et en ligne, sous le slogan «Et si l’autre, c’était toi ?».
Le ministère invite aussi tous les témoins ou victimes à se rapprocher de la direction des écoles, ou de leurs parents, et de contacter le 3018 ou le 3020, autre numéro vert national destiné à la lutte contre le harcèlement à l’école.