Ce mercredi 9 novembre, Richard Berry s’est exprimé à la barre dans le cadre des poursuites pour diffamation intentées par son ex-compagne, Jeane Manson, à l’encontre de sa fille, Coline Berry, qui les accuse tous les deux de l’avoir agressée sexuellement quand elle était enfant.
Une prise de parole très attendue. L’acteur Richard Berry s’est présenté en tant que témoin ce mercredi 9 novembre devant la Cour d'appel de Riom, dans le Puy-de-Dôme, dans le cadre du procès intenté par son ex-compagne, la chanteuse Jeane Manson, contre sa fille Coline Berry.
«Pour moi maintenant c'est foutu» a, selon les propos rapportés par RTL, a déclaré à la barre l’acteur accusé d’inceste, précisant ne pas être à l’origine de ce procès en diffamation, officiellement intenté par Jeane Manson que Coline Berry accuse elle aussi de l’avoir agressée sexuellement quand elle était enfant. «Je ne l'ai pas voulu (ce procès en diffamation), car je suis son père. Coline reste ma fille même si toutes ses accusations sont mensongères. Je suis touché, affecté par ce qu'elle a dit, je suis triste et choqué», a-t-il indiqué.
Toujours selon RTL, l’acteur a déclaré que sa fille, née en 1976 de son union avec l’actrice Catherine Hiegel, avait «un problème psychologique depuis longtemps. Depuis l'enfance elle a toujours menti, tout ce qu'elle a déclaré sur moi est faux». Il a aussi avancé que l’attitude de sa fille était dictée par la jalousie. «J'ai une carrière, sa jeune sœur Joséphine aussi. Coline a une vie compliquée, elle n'a peut-être pas trouvé autre chose pour exister», a-t-il asséné.
Alors que Jeane Manson - qui demande 250.000 euros pour le préjudice car «plus personne ne l'appelle pour des concerts depuis l’affaire» affirme son agent – a elle aussi assuré que Coline Berry «mentait», son ancien compagnon, Romain Rojtman, a quant à lui apporté son soutien à Coline Berry, assurant qu'elle lui avait parlé d'inceste dès leur rencontre en 2007, et que sa version n'avait depuis jamais varié.
Condamnée en première instance
Reconnue coupable de diffamation «pour des accusations mensongères d'inceste» envers son ex belle-mère Jeane Manson lors de son procès en première instance, Coline Berry avait été condamnée, au mois d'avril 2022, à 27.000 euros d'amende et de dommages et intérêts par le tribunal d'Aurillac, mais avait fait appel de la décision.
Absente cette fois de l'audience, pour des raisons médicales rapporte encore RTL, Coline Berry n'aurait pas souhaité être de nouveau «confrontée à son père et à son ancienne belle-mère», laquelle l'avait giflée lors du procès en première instance à Aurillac. Que décidera la Cour cette fois ? La décision sera rendue le 8 décembre prochain.
L'affaire classée sans suite
L’enquête visant l'acteur Richard Berry avait quant à elle été classée sans suite le 1er septembre dernier par le parquet de Paris pour cause de prescription. «Coline Berry a dénoncé ces faits en sachant pertinemment qu'ils étaient prescrits, pour qu'il y ait une enquête», avait réagi auprès de l'AFP son avocat, Me Patrick Klugman.
«Celle-ci prend acte que les faits sont prescrits. Nous comprenons donc que les faits sont caractérisés, et c'est ce que nous attendions. Plus personne ne pourra dire que Coline Berry est une menteuse», avait-il ajouté.
«Contrairement à ce qui a pu être indiqué à tort, rien ne permet de dire que les faits sont établis», avait de son côté déclaré à l'AFP Me Hervé Témime, qui avait défendu Richard Berry au côté de Me Sophie Obadia.
Le contenu de la plainte révélé
Ce mercredi 9 novembre, Le Parisien a publié les détails sordides contenus dans la plainte de Coline Berry. Elle accuse son père d’avoir abusé d’elle lorsqu’elle avait entre 6 et 10 ans. A l'époque, dit-elle, il se serait promené «régulièrement nu et en érection devant elle» et l'aurait fait participer à des jeux sexuels avec sa compagne d'alors, la chanteuse Jeane Manson.
Pendant les abus, cette dernière aurait «mimé des cymbales avec ses seins», tandis que Richard Berry aurait demandé à sa fille de faire de la flute avec son sexe en érection. Et Coline Berry d'ajouter : «J’avais les lèvres entrouvertes et un bout de son gland était dans ma bouche pour que je mime le souffle d’un instrument». Elle dit également que son père lui a imposé des bains collectifs et des caresses sur ses seins à l'adolescence, tout en lui disant qu'elle était «bandante». Elle a aussi déclaré qu’il lui aurait demandé à 8 ans «de se mettre nue pour lui montrer comment contracter son périnée» et qu'il l'a toujours embrassée sur la bouche et avec la langue.
Lors du procès l’expertise médico-psychologique de Coline Berry avait affirmé que ses propos étaient «compatibles avec les faits dénoncés» et qualifié son discours de «sincère et authentique». Elle ne présente pas de tendance à l’affabulation avait estimé le médecin notant «la présence de syndromes psychotraumatiques probants en lien avec la procédure».
Dans un long texte publié sur son compte Instagram, le comédien avait démenti «de toutes (ses) forces et sans ambiguïté ces accusations immondes». «Je n'ai jamais eu de relations déplacées ou incestueuses avec Coline, ni avec aucun de mes enfants», avait-il assuré.