«Ne pas donner trop d’écho à cette Coupe du monde, d’un point de vue politique, me semble être quelque chose de souhaitable». C’est ce qu’a expliqué sur CNEWS Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique.
Le ministre de la Transition écologique a regretté l’attribution du Mondial au Qatar et des Jeux d’hiver à l’Arabie Saoudite. Invité ce mardi sur CNEWS, Christophe Béchu a conseillé aux politiques de ne pas faire la promotion de la Coupe du monde, qui débute le dimanche 20 novembre.
«Cette Coupe du monde fait couler beaucoup d’encre, notamment parce qu’elle se déroule dans des stades climatisés. Je ne vais pas revenir sur une décision prise en 2010. J’aimerais croire que la décision, si elle était prise aujourd’hui, ce ne serait pas d’attribuer une manifestation de ce type dans un pays avec un tel bilan climatique», a assuré le ministre.
Outre l'événement au Qatar, Christophe Béchu a remis en cause l’attribution des Jeux d’hiver en Asie en raison des incohérences écologiques criantes dans le pays.
«Ce qui m’inquiète davantage, c’est quand, il y a dix jours, les pays asiatiques ont décidé d’attribuer leurs Jeux d’hiver à l’Arabie Saoudite en décidant qu’on allait créer au milieu de nulle part une station de ski là où il ne pleut pas. Il va falloir importer de la neige artificielle, ça veut dire qu’on n’a pas encore bien compris l’importance de l’urgence climatique. Face à ça, il ne faut pas donner trop d’écho d’un point de vue politique à cette Coupe du monde», a détaillé l’ex-ministre des Collectivités territoriales.
S’il n’a pas appelé au boycott du président pour assister au Mondial, le ministre a néanmoins souligné l’importance d’une ligne politique poursuivant les engagements écologiques pris par le gouvernement.
«Je ne suis pas responsable de l’agenda et du calendrier du président de la République mais je lui fais confiance pour prendre la décision qu’il jugera appropriée. Il ne s’agit pas d’aller jeter le sport avec le climat mais il s’agit de faire en sorte qu’on soit aligné dans tous les domaines et que les discours qu’on porte sur la nécessité de tenir compte du climat dans toutes nos décisions, on se l’applique à soi-même», a conclu Christophe Béchu.