Lancée en août 2014, l’opération «Barkhane» a pris fin officiellement ce mercredi 9 novembre 2022. Retour sur les origines du nom de la mission militaire anti-jihadiste au Mali et au Sahel.
Après plusieurs mois de décrue, l’opération «Barkhane» a officiellement pris fin ce mercredi 9 novembre, à la suite d’une annonce d’Emmanuel Macron à Toulon.
Lancée en août 2014, la mission militaire anti-jihadiste avait pour objectif de lutter contre la montée terrorisme dans les pays de la bande sahélo-saharienne, à savoir la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso. Elle est d’ailleurs la suite des opérations Serval et Épervier.
Le choix du nom des opérations militaires est déterminé par le Centre de planification et de conduite des opérations. Il a pour rôle de proposer plusieurs noms à l’état-major pour les petites opérations et au ministre de la Défense, voire au président de la République.
Certains critères doivent être respectés, dont la neutralité géopolitique et la praticité d’utilisation. Les noms d’animaux sont donc souvent favorisés en France, à l’image des opérations Serval et Epervier. L’opération «Barkhane» déroge cependant à cette règle.
En effet, selon le dictionnaire une «Barkhane» est une dune mobile en forme de croissant, dont les cornes s’allongent dans le sens du vent dominant.
jusqu'a plus de 5.000 SOldats mobilisés
Au début de l’opération «Barkhane», 3.000 militaires étaient mobilisés, ainsi que 200 véhicules logistiques, 200 blindés, 6 avions de combat ou encore d’une vingtaine d’hélicoptères. Les effectifs ont petit à petit augmenté pour grimper à 5.100 soldats en février 2020.
Cependant, l’armée française a été poussée à retirer ses forces en présence au Mali. Le 15 août dernier, l’Etat-major des armées annonçait dans un communiqué que «le dernier détachement de la force «Barkhane» présent sur le sol malien a franchi la frontière entre le Mali et le Niger».
Pour autant, l’Élysée avait salué l'opération et fait savoir que «ce retrait du Mali ne diminue en rien la mobilisation de la France». A noter que 59 soldats français ont perdu la vie au cours de cette opération extérieure.